Georges Pompidou, second Président de la République sous la Cinquième, successeur du Général De Gaulle, estime que « (...) notre système, précisément parce qu'il est bâtard, est peut-être plus souple qu'un système logique : les corniauds sont souvent plus intelligents que les chiens de pure race ! ». Pour lui, la Cinquième République est une réussite. Ce mélange du régime présidentiel et parlementaire lui semble pouvoir n'être que favorable au régime, dans la mesure où il remplit deux fonctions, là où les autres régimes se concentrent dans une seule.
Selon Madame le Professeur Marie-Anne Cohendet, un régime est l'ensemble des règles constitutionnelles, définition dans laquelle Olivier Duhamel la rejoint. Celui-ci définit le système politique comme « l'exercice du pouvoir tel qu'il résulte de la pratique institutionnelle dominante ». Pour Madame le Professeur Cohendet, il faut distinguer régime et système car le système peut différer en fonction des régimes, notamment par le système de variables déterminantes, c'est-à-dire l'ensemble des contraintes, des éléments, juridiques et extra juridiques, autres que les règles constitutionnelles, qui contribuent à déterminer et à expliquer l'application du droit constitutionnel. Le système est donc le résultat de la combinaison du régime et du système de variables déterminantes (...)
[...] - 1er Ministre imposé au Président par la majorité parlementaire. - Gouvernement qui détermine et conduit la politique de la Nation. Les cohabitations ont donc été caractérisées par un fidèle retour au texte et par une interprétation plus juste de la Constitution, notamment par le fait que le gouvernement tient sa légitimité du Parlement, que celui- ci peut renverser à tout instant. Certains abus de pouvoirs présidentiels persistent cependant. [...]
[...] Un régime prétendu original, bien que commun dans le texte. Beaucoup d'auteurs pensent que la Vème République est un régime original, qui s'est généré lui même. Pas du tout, il est assez peu original, et sa véritable originalité ne réside pas là où on le croit souvent, selon Madame le Professeur Marie Anne Cohendet. Dans un premier temps, la qualité d'un régime parlementaire commun voulant renforcé l'exécutif, sera développé Puis, son originalité effective sera ensuite évoquée, dans un second paragraphe A. [...]
[...] L'originalité de la cinquième République : entre parlementarisme et présidentialisme. Au début de la Vème, toute la doctrine s'est indignée des violations de la Constitution par le Chef de l'Etat. Puis, elle se soumis et tenta d'expliquer juridiquement ces écarts. L'influence des éléments extra juridique sur la pratique présidentialiste du régime sera, tout d'abord, évoquée Puis, le retour précis au texte fera l'objet d'un autre paragraphe A. Une pratique présidentialiste largement expliquée par le système de variable déterminante. - L'image du Général de Gaulle et de sa pratique politique - La conjoncture politique et générale : guerre d'Algérie, le Général très puissant, donc illusion que le seul apte à gérer une crise est le Chef de l'Etat. [...]
[...] Le régime est, tout d'abord, parlementaire moniste monoreprésentatif. En effet, seul les députés sont élus au suffrage universel direct, et le gouvernement est responsable devant le Parlement. Selon Marie Anne Cohendet, il peut être vu comme original, en ce qu'il confère au Président de la République, élu par un collège ne se limitant plus qu'aux deux Assemblées, des pouvoirs propres, dispensés de contreseing, toutes les autres étant soumis au contreseing ministériel et donc considérés comme des pouvoirs formels. Michel Debré l'évoquait dans son discours devant le Conseil d'Etat en aout 1958, le Président est donc la clef de voute des institutions car il est un arbitre, disposants à titre exceptionnel, de pouvoirs particuliers. [...]
[...] Jean Gicquel distingue, là où certains compare le régime français à celui des Etats-Unis, entre ces deux régimes dans la mesure où le régime présidentiel américain est largement limité par le Congrès, authentique contre pouvoir alors qu'en France, l'Assemblée Nationale, simple faire-valoir, facilité son action L'histoire de la Vème République, marquée largement par un système dirigé sous l'égide d'un Président fort, que la révision de juillet 2008, voulant moderniser les institutions, n'aurait pas réduit, montre l'intérêt d'étudier ce régime, dont le caractère démocratique et le respect du texte constitutionnel peuvent être parfois remis en cause, mais aussi dont la nature remet en cause la classification traditionnelle des régimes. Ainsi, quel est le régime de la Vème République ? [...]
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