Les rapports entre les pouvoirs au Royaume-Uni

Extraits

[...] Toutefois il est nécessaire que l'opposition dispose d'un statut particulier et satisfaisant pour qu'elle puisse revêtir le rôle du contre- pouvoir, si nécessaire à cette typologie de régime. Ce n'est qu'à cette condition sine qua non que le parlementarisme pourrait être rééquilibré. Néanmoins, il convient de soulever le fait que bien que la responsabilité politique n'est pas réellement appliquée entre le Cabinet et la Chambre des communes, il existe toutefois bien une responsabilité politique qui se joue face au peuple dans la mesure où il existe, au Royaume-Uni, un pouvoir fort attribué au peuple. [...]

[...] Il convient maintenant de noter que le régime parlementaire tel qu'appliqué au Royaume-Uni présente l'ensemble des caractéristiques du parlementarisme majoritaire. En effet, affirmer cela est permis par le fait que la majorité au Parlement (qui revêt des caractéristiques propres, puisqu'elle est stable, disciplinée et homogène) soutient quoiqu'il advienne le Cabinet ; cette majorité ne constitue donc pas réellement, dans la pratique, un contre-pouvoir ; et donc, la logique propre qui entoure toute la théorie de la séparation des pouvoirs, théorie au sein de laquelle les pouvoirs constituent des contrepoids les uns par rapport aux autres, s'en trouve modifiée, affaiblie. [...]

[...] De même, le Premier ministre, pour rester en place, est soumis à son parti d'appartenance qui pourrait décider de le remplacer ; en pareil cas, la reine devra respecter ce choix et nommer un nouveau Premier ministre choisi par la majorité parlementaire. Finalement, il peut être relevé l'hypothèse de la dissolution : il existe tout d'abord une certaine manipulation de cette dissolution afin de pouvoir choisir le moment le plus opportun pour organiser les élections législatives et pour qu'un éventuel renouvellement de la Chambre des Communes soit effectué. [...]

[...] Quels sont les rapports entretenus entre les pouvoirs ? I. Caractéristiques et mécanismes de la séparation souple des pouvoirs Tout d'abord, il convient de relever le fait que le Chef de l'État est responsable ; de même, le Cabinet est responsable de manière solidaire relativement à la politique menée par lui, ce qui s'illustre sous le prisme de la responsabilité ministérielle. Aussi, il existe une possibilité pour la Chambre des communes de renverser ce Cabinet par le vote d'une motion de censure, par ce qu'on appelle un vote of non confidence. [...]