La présidentialisation du régime sous la Ve République

Extraits

[...] Dans le régime présidentialiste, le domaine réservé n'est plus l'objectif du président de la république. Son champ d'action ne peut ainsi être limité, tous les aspects de la politique de la France entrent en jeu. Le premier ministre semble donc être l'exécuteur des décisions présidentielles. La responsabilité politique du gouvernement ne donne plus à celui-ci ne marque plus que les limites à cette action politique du président et non plus l'autonomie du ministre à l'égard de ce dernier. Ainsi, l'heure est à une rationalisation tenace du parlement. [...]

[...] Il dispose de l'administration et de la force armée. Il est responsable devant le Parlement dans les conditions et suivant les procédures prévues aux articles 49 et 50. l'interprétation qui en découle à savoir qu'il fait l'autorité pour les grandes questions et positionne le président de la République pour conduire la politique de la nation. Ce fut le cas de De Gaulle, Pompidou, Giscard d'Estaing, Mitterrand et Chirac. Dés lors, l'interprétation giscardienne en ce que c'est un régime dans lequel els attributions du Président de la République sont des attributions très importantes ne parait pas valable en ce que les pouvoirs propres du chef de l'Etat sont visés à l'article 19 sont toujours de mise. [...]

[...] L'évolution qui a mené à une présidentialisation du régime n'est donc plus à nier. La présidentialisation est de mise et se retrouve donc consacrée dans la pratique II) Une présidentialisation accentuée par la pratique La pratique reflète ainsi une prééminence du Président de la République, fondement même de la présidentialisation. Elle provient d'un assentiment national qui est reflété par le mode de désignation du Président de la République et d'autre part , dans la réforme constitutionnelle de 2000 Le suffrage universel direct, prélude à la présidentialisation L'année 1962 marque la dérive présidentialiste du régime de la Vème république. [...]

[...] A vrai dire, la présidentialisation du régime sous la Vème république est une question dont la prépondérance parait au fil des réformes et interprétations. Souligner une présidentialisation interpelle ici un changement dans la position institutionnelle du président de la République. Dans la Vème République, le président de la république devient clef de voûte des institutions comme le soulignait Michel Debré et est donc le point d'ancrage de l'exécutif. La prééminence présidentielle est de mise. Le président de la république apparait ainsi comme chef de l'état, mais également du gouvernement de par la dépendance du premier ministre justifié par sa nomination. [...]

[...] Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État. Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités. L'article 5 précité est ainsi celui qui met en exergue les missions présidentielles. En cela, le président de la République dispose de fonctions d'autorités ( ) d'arbitre, de conciliation de conseil en de multiples circonstances comme le souligne le professeur Ardant. [...]