Prédominance du Chef de l'Etat, droit constitutionnel français, articles 5 et 20 de la Constitution, rôle du Premier ministre, concordance de majorité, responsabilité devant le Parlement, majorité présidentielle, révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, Assemblée nationale
Il faut savoir que le Président "préside" dès lorsque le contexte politique lui est favorable et donc, lorsqu'il y a la concordance des majorités au sein de pouvoir exécutif et du pouvoir législatif. Or, lors des périodes de cohabitation(s), le Chef de l'Etat s'efface véritablement au profit d'une fonction d'arbitrage et ce, en vertu des articles 5 et 20 de la Constitution de la Ve République traitant respectivement de la fonction présidentielle ainsi que des missions octroyées au gouvernement, missions de détermination et de conduite politique de la nation. La distinction opérée par le texte constitutionnel au travers des articles 5 et 20 n'est pas respectée en période de concordance des majorités.
En effet, le Président de la République prend le dessus sur le Premier ministre. Théoriquement, du point de vue du texte du moins, le Chef de l'Etat est secondé par le Premier ministre dans la fixation des grandes orientations du pays qui dépend véritablement du premier. Le second se voit donc octroyer des missions d'exécution et de mise en oeuvre de ces orientations. Le Président de la République, comme tel était le cas pendant le quinquennat 2007-2012 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, a donc tendance à considérer la fonction comme interventionniste.
[...] Or la représentation nationale de l'Assemblée nationale et du gouvernement apparaîtrait bafouée si cela se produisait. Pour clore, ces situations devraient demeurer tout à fait exceptionnelles en ce que l'élection présidentielle et les élections législatives qui la suivent concordent. La cohabitation ne serait finalement pas une situation enviable. En effet, elle pourrait tout à fait mener à une paralysie du pays et des institutions. René Barre à cette occasion eut l'occasion de parler de « ratatouille politicienne », expression certainement criante de vérité . [...]
[...] La place du chef de l'État Outre son retrait et surtout sa mission d'arbitrage, le chef de l'État peut apparaître comme le chef de l'opposition. Pourtant, il n'est en aucun cas l'homme d'un parti, mais il ne partage en aucun cas les orientations et les idées du gouvernement et de fait de la majorité parlementaire. Alors, le chef de l'État peut jouer ce rôle de blocage ou bien de résistance. Il préside en plus le Conseil des ministres ce qui lui permet alors d'avoir ce droit de regard sur la politique menée par le gouvernement et les différents projets de loi qui en émanent. [...]
[...] Le président de la République est engagé dans le jeu politique. Il est en effet, pour le cas des concordances de majorité, le chef de camp de la majorité présente et représentée à l'Assemblée nationale (et parfois au Sénat). Leader de la majorité présidentielle, le président de la République est avant tout le président de la tous les Français. Cependant, et en vertu de la lettre de l'article 6 de la Constitution du 4 octobre 1958, il y a un duel lors du second tour à l'issue duquel le vainqueur, devant ainsi chef de l'État, est l'élu de l'un des deux groupes politiques en lisse. [...]
[...] article 30 de la Constitution]). Or, le président peut décider de refuser de faire droit à cette demande, bloquant ainsi le gouvernement. ) + ~ ‚ € ‚ ¢ £ ¨ © ‚ ƒ ¢ £ í î ÷ ø ? B K » ¿ Ä Å É s t § ¨ © ¬ µ õ ö ) ph3Tel est également le cas concernant la procédure de révision qui nécessite un commun accord de la part du président de la République, mais aussi du chef du gouvernement : le pouvoir de blocage est donc existant et puissant. [...]
[...] Cependant, le Premier ministre en pareil cas de concordance a un rôle à jouer : tant s'en faut. En effet, d'abord chargé de mettre en application les orientations fixées par le président de la République, le Premier ministre est ainsi responsable devant le Parlement, composé de l'Assemblée nationale et du Sénat. Cette fonction du Premier ministre a donc fait dire à Pierre Mauroy en 1982 qu'il jouait un rôle de « paratonnerre ». Or il peut tout à fait jouer une influence politique réelle dans le jeu du pouvoir. [...]
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