Il ne rentre pas dans la tradition parlementaire française de conférer un pouvoir fort à l'exécutif. Ce constat élaboré suite aux troisième et quatrième Républiques qui ont vu naître puis prospérer un régime parlementaire à prépondérance du parlement fut au cœur du débat des constituants de la constitution du 4 octobre 1958 fondant nos institutions actuelles, fondant la cinquième République. Cette volonté de confier un pouvoir fort à l'exécutif aux fins de restauration d'un Etat fort résulte incontestablement de la volonté du Général de Gaulle. Cette idée du Général, préalablement exposée dans son discours de Bayeux du 16 juin 1946 puis reprise par les constituants de 1958 permet de comprendre l'idéologie constitutionnelle de la cinquième République. Certes, il est fort probable que la volonté secrète du Général de Gaulle ait été l'avènement d'un régime présidentiel en France. Néanmoins, disposant d'un pouvoir de révision constitutionnelle limité par la loi du 3 juin 1958, la France verra la confirmation d'un régime parlementaire qui ne demeure actuellement parlementaire que de nom. Certes, l'évolution actuelle de notre République ne nous permet d'affirmer la présence en France d'un régime présidentiel. Mais force est de constater qu'à défaut de régime présidentiel, la France dispose d'un régime parlementaire fortement présidentialisé. L'élection du président de la République au suffrage universel direct par une réforme constitutionnelle de 1962 désirée et obtenue par le général de Gaulle ne fait que confirmer cette tendance. Et que dire des réformes de 2000 et de 2001 respectivement relatives à l'abaissement du mandat présidentiel de 7 à 5 ans et de la réforme sur les calendriers électoraux?
Néanmoins, l'étude du pouvoir exécutif ne se borne pas à la fonction présidentielle. La volonté de renforcement du pouvoir exécutif passait nécessairement par le renforcement de la deuxième tête du pouvoir exécutif: le gouvernement. La France dispose comme la plupart des démocraties parlementaires d'un pouvoir exécutif bicéphale. Mais contrairement à des régimes tels la Grande-Bretagne voire la République fédérale Allemande, notre pouvoir exécutif est dyarchique. Les mesures de rationalisation du régime parlementaire de la cinquième république ont pour finalité première de conférer un rôle grandissant au gouvernement, et à sa tête au premier ministre. En effet, ce dernier se voit conférer la mission de chef de la majorité parlementaire, voit évoluer son rôle dans la maîtrise de la procédure législative, devient le centre d'impulsion de la vie gouvernementale.
Mais de cette présentation purement théorique du pouvoir exécutif occulte la réalité institutionnelle. Ce renforcement du pouvoir exécutif profitera selon les périodes à l'une des deux têtes du pouvoir exécutif. En effet, sous fait présidentiel, le président de la République devient matériellement l'unique détenteur du pouvoir suprême. A contrario, sous cohabitation, le premier ministre récupère cette fonction. Née des prémices de l'alternance, la cohabitation trouvera à s'appliquer pour la première fois en France en 1986. Régime longtemps préféré des Français dans sa conception limitative des pouvoirs en créant des forces de contre-pouvoirs, la cohabitation semble néanmoins n'avoir aucune chance de dépasser sa majorité. En effet, les réformes précitées de 2000 et 2001 viennent fortement limiter la possibilité de revoir en France un régime inenvisageable lors de la création de la constitution du 4 octobre 1958. Etonnamment, cette dernière révèle à sa lecture un rapprochement textuel plus certain avec le régime de cohabitation qu'avec la conception présidentialiste du régime.
C'est probablement ce qui donne un attrait supplémentaire à l'étude de notre constitution et des normes relatives au pouvoir exécutif (Chapitre 1). Partant d'un partage de pouvoir entre les deux têtes de l'exécutif, la pratique a permis une domination cyclique d'un organe sur l'autre pour muter et aboutir à prédominance présidentielle. (Chapitre 2).
[...] Néanmoins, l'étude du pouvoir exécutif ne se borne pas à la fonction présidentielle. La volonté de renforcement du pouvoir exécutif passait nécessairement par le renforcement de la deuxième tête du pouvoir exécutif : le gouvernement. La France dispose comme la plupart des démocraties parlementaires d'un pouvoir exécutif bicéphale. Mais contrairement à des régimes tels la Grande-Bretagne voire la République fédérale Allemande, notre pouvoir exécutif est dyarchique. Les mesures de rationalisation du régime parlementaire de la cinquième république ont pour finalité première de conférer un rôle grandissant au gouvernement, et à sa tête au premier ministre. [...]
[...] Le présidentialisme vient réellement de naître. En effet, couvert d'une investiture fictive mais réelle du peuple, le président pourra s'appuyer sur une majorité dévouée pour pouvoir, au nom de son élection, mettre en œuvre son programme électoral. Si cette élection reste, à l'heure actuelle, d'une importance considérable pour la tournure du régime, les réformes de 2000 concernant le quinquennat et de 2001 concernant l'inversion des calendriers électoraux ne font que confirmer cette présidentialisation du régime parlementaire. Un gouvernement renforcé Second élément du pouvoir exécutif, le gouvernement peut être défini pour reprendre les propos de M. [...]
[...] Ce sont des pouvoirs à usage exceptionnel. D'ailleurs, pour aboutir à un raisonnement, nous pourrions également constater que les intérêts défendus par le Président de l'article 5 ne sont pas non plus des intérêts qui sont menacés continuellement. En effet, dans la constitution, il ne revient pas au président de définir et de gérer les intérêts généraux de la Nation, la gestion du quotidien comme les orientations à long terme sont de la compétence du gouvernement. Seul le régime de cohabitation répond à cette définition. [...]
[...] Ces devoirs sont significatifs et honorifiques. Tout d'abord et selon l'article le Président veille au respect de la constitution. Mission symbolique et honorifique par excellence. Si cette mission pouvait à partir de 1958 disposer d'une importance et quelle que soit cette importance, le développement du Conseil Constitutionnel voire même l'auto développement du Conseil a incontestablement conféré une importance amoindrie à cette mission présidentielle. En deuxième lieu, le président assure une mission d'arbitrage dans le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et de la continuité de l'Etat. [...]
[...] Cette hiérarchie entre membres du gouvernement ne résulte pas de la Constitution mais uniquement de la pratique de la cinquième République. Nous trouvons donc respectivement les ministres d'Etat responsables d'un département ministériel, les ministres placées à la tête d'un département ministériel, les ministres délégués auprès du premier ministre, les ministres délégués auprès d'un ministre et les secrétaires d'Etat qui dirigent non un département ministériel mais un service placé sous l'autorité d'un ministre voire du premier ministre. Chaque ministre est à la fois homme politique et chef de son administration. [...]
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