La IIIe République

Extraits

[...] La IIIe République a été adoptée le 4 septembre 1870, mais le texte n'a été réellement appliqué qu'en 1875. Mais, les institutions définitives sont adoptées en 1884. Il aura donc fallu 14 ans pour que les institutions définitives soient adoptées. La mise en place des institutions De la proclamation de la République, à l'adoption des lois constitutionnelles de 1875 Durant la période 1870-1875, une assemblée nationale constituante va siéger dans le but d'élaborer une constitution. Ce travail fut particulièrement laborieux, dans la mesure où cette assemblée est constituée aux deux tiers de monarchistes, à qui on demande de rédiger une Constitution républicaine. [...]

[...] En 1789, Olympe de Gouges a écrit la Déclaration des droits de la femme, et elle a fini guillotinée. Il n'y a pas de femmes ni au parlement ni pour voter. Cela fait que la moitié de l'humanité n'a pas le droit de s'exprimer. L'élection de la chambre des députés n'est pas réglementée par la constitution qui ne fait que poser le principe du suffrage universel, et revoie pour le reste notamment pour le mode de scrutin à des lois, excepté la période 1920-1928 où le scrutin a été proportionnel. [...]

[...] Les années 1880, c'est également les lois sur la liberté de la presse. La loi de 1901 sur les associations, la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État. Toute cette tradition républicaine s'est enracinée dans la IIIe République. La IIIe République est un régime fondateur au sens où c'est là que se développent la plupart de nos institutions. C'est là que se développe le régime parlementaire. La IIIe République n'est pas le résultat d'un système politique décidé à priori. [...]

[...] Le 30 janvier 1879, Mac-Mahon finit par démissionner. Conformément à la Constitution, les deux chambres réunies en assemblée nationale procèdent à l'élection du président de la République, et c'est Jules Grévy qui est élu. Le 6 février 1879, Grévy adresse alors un message au parlement. Il promet qu'il n'entrera jamais en lutte contre la volonté nationale exprimée par ses organes constitutionnels. Cela veut dire qu'il n'imposera jamais un gouvernement à l'Assemblée, mais cela veut dire surtout qu'il renonce par avance à son droit de dissolution. [...]

[...] Dès lors, la majorité monarchiste souhaite l'éliminer. La constitution Albert de Broglie du 13 mars 1873 Cette loi prévoit que désormais les rapports entre l'assemblée et le président se feront par l'intermédiaire des ministres. Ce sont ces derniers qui viennent lire à l'assemblée les messages du président, et ce sont à eux que doivent d'adresser les interpellations. Si le Président insiste pour se faire entendre par l'assemblée, il doit le demander par un message lu par un ministre. Et c'est seulement le lendemain de la réception de ce message qu'il peut prononcer son discours. [...]