Ve République, Charles de Gaulle, instabilité, guerre d'Algérie, communisme, Karl Marx, Constitution de 1958, discours de Bayeux du 16 juin 1946, Léon Blum, suffrage universel, séparation des pouvoirs, présidentialisation, référendum, François Mitterrand, Pierre Mendès France, Pierre Rosanvallon, principe de majorité, discours de Bayeux
Dans quelles circonstances historiques, politiques, la Ve République a-t-elle vu le jour ?
La IIIe République s'achève avec la Seconde Guerre mondiale avec un sentiment de difficulté manifeste à trouver une stabilité
Dans son ouvrage Mémoires de guerre, le Général de Gaulle a estimé ouvertement que « l'inconsistance du pouvoir a favorisé la débâcle de 1940 ». « À peine en fonction, le président du Conseil était aux prises avec d'innombrables exigences, critiques, et surenchères. Son activité s'employait à les dérouter, sans pouvoir les maîtriser. Le Parlement, loin de le soutenir, ne lui offrait qu'embûches et défections. Ses ministres étaient ses rivaux, l'opinion, la presse, les intérêts, le tenait pour cible désignée de tous les griefs, chacun d'ailleurs, lui-même le premier, savait qu'il n'était là que pour une courte durée ».
Cette instabilité dramatique était liée selon lui à la prédominance des partis politiques.
Le Général de Gaulle, refusant la capitulation, s'exilant en Angleterre et prononçant son célèbre appel du 18 juin 1945.
[...] Cela permet à Rosanvallon de justifier le système actuel. - En deuxième lieu, la présidentialisation repose sur une attente sociale de volonté. L'individu, le peuple, souhaite que cette volonté soit incarnée, et tous les présidents successifs se sont toujours appliqués à manifester leur volonté de réforme, de responsabilité. - Ce président puissant, cette figure centrale, répond à une demande de lisibilité. Elle constitue une rupture avec l'anonymat de la bureaucratie. Une figure émerge de nos institutions. Est-ce que ce système est viable ? [...]
[...] Non seulement elle créerait un pouvoir personnel, mais sa mise en œuvre exigerait que toute la vie publique soit dominée par ce pouvoir personnel. ». Pierre Mendès France déclarait quant à lui : « Il s'agirait d'une centralisation du pouvoir entre les mains d'un homme qui délibère seul, ordonne seul, arbitre seul ». Selon lui, il s'agirait alors d'une « monarchie élective ». François Mitterrand, dans son ouvrage Le Coup d'État permanent, évoquait une dictature et comparait cela à un monarque avec un corps de domestique. [...]
[...] Les pouvoirs en place se sont retrouvés dans l'incapacité de gérer le conflit algérien. En dépit de cette incapacité, le Général de Gaulle a été rappelé au pouvoir. L'instabilité était donc l'un des maux majeurs de la société française pour de Gaulle. En parallèle, la Ve République s'est construite dans un contexte marqué par un communisme puissant. Aujourd'hui, l'idéologie communiste représente une faible partie de l'électorat français, ce qui n'était pas le cas à l'époque. Le communisme est fondé sur l'œuvre de Karl Marx, pour qui l'histoire est constamment rythmée par la lutte de classes. [...]
[...] Il contient les principales caractéristiques de la Ve République. Tout d'abord, un président de la République est fort, puissant : « Certes, il est de l'essence même de la démocratie que les opinions s'expriment et qu'elles s'efforcent par le suffrage d'orienter suivant leurs conceptions l'action publique et la législation, mais aussi tous les principes et toutes les expériences exigent que les pouvoirs publics soient nettement séparés et fortement équilibrés et qu'au-dessus des contingences politiques soit établi son arbitrage national qui fasse valoir la continuité au milieu des combinaisons. ». [...]
[...] Cela a été décrié lors des dernières élections régionales et départementales : lorsque le plus grand nombre est faible du fait de l'abstention massive, ce système a de réelles limites. D'un côté, bien que la Constitution ait été réformée, ce système porte les marques des craintes de l'après-guerre qu'était l'instabilité politique et à degré moindre aujourd'hui, un exécutif fort. Ce système politique à la fois répond à des besoins de volonté, d'imputation, de manifestation de la volonté, de lisibilité, mais d'un autre côté est problématique à plusieurs égards, notamment à travers les antagonismes entre les qualités d'un bon dirigeant et d'un bon candidat, cette tension entre similarité et distinction, et cette distinction entre volonté générale et majorité. [...]
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