Pour répondre à cette problématique, nous verrons en premier lieu que le quinquennat a joué un rôle revivifiant pour la démocratie française sous la 5e République (I). Néanmoins, dans un deuxième lieu, nous mettrons en évidence le fait que l'esprit originel d'équilibre entre les différents pouvoirs établis dans la Constitution de 1958, et déjà dénaturé par la pratique, a été confirmé par l'adoption du quinquennat au profit d'un Président encore plus puissant.
[...] Le quinquennat et la consolidation de la démocratie sous la Ve République. Nous verrons ainsi, que le quinquennat a permis de restaurer une certaine confiance entre l'élu et les électeurs ce dernier redevenant le garde fou de la politique précédemment effectué par le président A Un Président de la République légitimé. Le quinquennat diminue le sentiment d'éloignement entre le Président de la République et l'électeur ; cela à pour conséquence, de redonner une cohérence à l'action présidentielle et de faire preuve de plus de pédagogie. [...]
[...] Le quinquennat pallie donc, au déclin de la responsabilité du chef de l'État. Le Président sera à inciter à briguer un nouveau mandat, et la non réélection éventuelle du chef de l'État devra être considérée comme un vote sanction. Le poids de l'électeur est renforcé sur l'action du Président. Tout renoncement par crainte d'un échec électoral serait assimilable à un échec, et témoignerait de la responsabilité politique du Président devant le peuple. Ainsi, dans le cadre du quinquennat, la responsabilité politique du peuple se voir renforcée et contrebalance avec le déclin des autres formes de responsabilité. [...]
[...] Or à la veille de la réforme du quinquennat, le système Présidentialiste paraissait de plus en plus menacé par la cohabitation. D'une part, avec un ministre qui gouverne, conformément aux articles 20 et 21 de la Constitution, et un Président se cantonnant dans le rôle d'arbitre prévu à l'article 5. D'ailleurs, après 27 ans de Présidentialisme interrompu (1959 1986), la période 1986 2002 s'est caractérisée par neuf ans de cohabitation (1986 2002). La cohabitation affaiblit l'efficacité de la fonction exécutive, le Président se comportant souvent en chef de l'opposition. [...]
[...] Ainsi, en régime parlementaire, aucun chef de l'exécutif, ne dispose d'un mandat d'une telle durée. La réduction du mandat présidentiel, contribue donc, à donner plus d'oxygène à la démocratie (De surcroît, au vue du système Français). Le quinquennat conforte la légitimité d'un Président qui gouverne, et renforce donc son autorité. Le quinquennat permet de pallier le déclin, et l'impression d'éloignement toujours plus grande entre un Président et son peuple. Sa légitimité étant plus grande, sa cote de popularité s'érode moins vite. [...]
[...] Ainsi, il est chargé de prendre les mesures impopulaires qui, en réalité sont téléguidés de l'Élysée. La crise du CPE en 2005, a été très largement impopulaire pour D. De Villepin. Ils portent, à tort, pour beaucoup de Français l'entière responsabilité de cette crise. Le quinquennat semble donc, aller vers un régime présidentialiste. Impression d'autant plus conforté par un basculement net d'un régime avec un fort exécutif et un pouvoir législatif limité. B L'aggravation du pouvoir exécutif/législatif au profit d'un Président pressé. [...]
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