Division du Congrès américain, fédéralisme, pouvoir législatif, Sénat, Convention de Philadelphie, seniority rule, Chambre des représentants, scrutin majoritaire uninominal
Les États-Unis n'ayant pas de noblesse héréditaire, il ne pouvait être question pour le constituant américain de créer une Chambre des Lords. Mais il souhaitait, afin de diviser le pouvoir législatif dont il se méfiait au même titre que des autres pouvoirs, partager celui-ci entre deux assemblées. Le caractère fédéral de l'État lui permit de justifier la création d'une seconde Chambre, et la solution ainsi trouvée parut par la suite si heureuse qu'il est devenu de règle dans tous les États fédéraux qu'une Chambre haute y incarne les États fédérés.
[...] Ceux-ci devaient initialement être désignés par les législatures ; mais dans le dernier quart du XIXe siècle, celles-ci abandonnèrent peu à peu au peuple le droit de les élire et en 1913, le XVIIe amendement généralisa cette pratique. Tous les États sont divisés en deux circonscriptions qui élisent chacune un sénateur. Dans sa composition originelle, le Sénat ne comptait que vingt-six membres (puisque la Fédération ne groupait que treize États). C'est pourquoi, conformément sans doute à l'esprit du Constituant qui l'avait doté, de prérogatives spéciales en matière de politique extérieure, Washington pensa l'associer à la conduite des affaires de l'exécutif. Mais les sénateurs ne voulurent pas jouer ce rôle et se cantonnèrent dans leurs fonctions de législateurs. [...]
[...] Aujourd'hui encore, le Sénat, avec ses cent membres, est une assemblée peu nombreuse. Ce nombre restreint des sénateurs, ainsi que la durée relativement longue de leur mandat qui est de six ans (avec renouvellement par tiers tous les deux ans), explique le prestige immense de cette institution. II. La Chambre des représentants Élue directement par le peuple au scrutin majoritaire uninominal à un tour, la Chambre des représentants compte 435 membres. La durée de leur mandat est de deux ans seulement, ce qui est extrêmement bref, mais la brièveté des mandats apparaît depuis toujours aux Américains comme le moyen pour le peuple de contrôler l'activité de ses députés et de limiter les inconvénients qui résultent du caractère représentatif de leur fonction. [...]
[...] La division du Congrès américain Les États-Unis n'ayant pas de noblesse héréditaire, il ne pouvait être question pour le Constituant américain de créer une Chambre des Lords. Mais il souhaitait, afin de diviser le pouvoir législatif dont il se méfiait au même titre que des autres pouvoirs, partager celui-ci entre deux assemblées. Le caractère fédéral de l'État lui permit de justifier la création d'une seconde Chambre, et la solution ainsi trouvée parut par la suite si heureuse qu'il est devenu de règle dans tous les États fédéraux qu'une Chambre haute y incarne les États fédérés. [...]
[...] Cette tentation de pratiquer la démagogie est encore aggravée par le fait que la situation et l'influence politique des membres du Congrès dépendent de la continuité de leurs carrières. En vertu de la seniority rule (règle de l'ancienneté), les postes de responsabilité au sein des Chambres, et notamment les présidences et vice- présidences des commissions sont, en principe, attribuées aux congressmen du parti majoritaire qui comptent le plus grand nombre de mandats successifs sans interruption. En raison de l'importance de ces postes, il est du plus grand intérêt pour un représentant ou pour un sénateur de ne subir aucun échec électoral, qui lui ferait perdre toute ancienneté. [...]
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