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L'autorité du gouvernement est de fait renforcée : il détermine et conduit la politique de la nation. C'est une grande innovation de fond par rapport aux systèmes républicains précédents. Et si le Premier ministre est nommé par le Président de la République, celui-ci ne peut l'obliger à démissionner.
Dans les faits, toutefois, le Premier ministre n'est pas libre de composer son gouvernement sans en référer au Président.
La clef de voute du système, autre innovation majeure et durable de la Vème République, est le Président élu pour 7 ans (5 ans depuis 2000) et rééligible (une seule fois depuis 2008). Son rôle est de veiller au respect de la Constitution, de présider le Conseil des ministres. Il dispose du droit de grâce individuel, commande les armées, signe les traités, et dispose du droit de dissoudre l'Assemblée Nationale. Il peut également s'adresser directement au peuple français par référendum et dispose des pouvoirs exceptionnels en cas de menace pesant sur l'intégrité du territoire ou la stabilité des institutions.
En 1962, de Gaulle exploite l'émotion provoquée par un attentat fomenté contre lui pour proposer une réforme qui lui tient à Coeur : l'élection du PDR au suffrage universel. Les Français l'approuvent lors du référendum du 28 octobre 1962 par 13 millions de « oui » contre 8 millions de « non ». Cette réforme rompt avec le régime des partis et offre aux futurs présidents une légitimité populaire qui fait évoluer le système politique français vers un régime de type semi-présidentiel (...)
[...] La France portée par la croissance de Trente Glorieuses entreprend sa modernisation industrielle. L'usure du pouvoir et Mai 68 A l'élection présidentielle de décembre 65 ( les premières au suffrage De Gaulle n'obtient que 44,65% des suffrages au premier tour. Mitterrand, qui a dénoncé les méthodes d'un pouvoir personnel et a obtenu l'appui des partis de gauche, l'affronte au second tour. Même si GDG est élu avec 54,6% des voix, ce premier ratage laisse des traces profondes. Ainsi aux législatives de mars 67, la majorité présidentielle l'emporte de justesse. [...]
[...] La République Gaullienne : 1958 1969 Une nouvelle Constitution Le Parlement mis au pas Fidèle aux principes qu'il avait exposés dans son discours de Bayeux, Charles de Gaulle estime qu'une réorganisation de l'Etat est un préalable indispensable au redressement du pays. La constitution du 4 octobre 1958 introduit ainsi des innovations essentielles pour la vie politique. De ce fait, le parlement est mis au pas. Ses sessions limitées dans le temps. Les députés de l'AN sont élus pour 5 ans au scrutin uninominal a 2 tours et élaborent et votent les lois. [...]
[...] Et si le Premier ministre est nommé par le Président de la République, celui-ci ne peut l'obliger à démissionner. Dans les faits, toutefois, le Premier ministre n'est pas libre de composer son gouvernement sans en référer au Président. La clef de voute du système, autre innovation majeure et durable de la Vème République, est le Président élu pour 7 ans ( 5 ans depuis 2000 ) et rééligible ( une seule fois depuis 2008 Son rôle est de veiller au respect de la Constitution, de présider le Conseil des ministres. [...]
[...] II) Les présidences du Général De Gaulle ( 1958 1968) La pratique gaullienne du pouvoir. Pendant plus de 10 ans, De Gaulle impose sa marque à la vie politique nationale, en orientant son action autour de quelques objectifs. Il expose ceux-ci au peuple français avec lequel il entend établir un contact direct par des voyages en province, interventions a la TV et référendums. Pour réaliser ce projet il compte beaucoup sur une Assemblée Nationale dominée par des partis qui le soutiennent : l'UNR (Union pour la nouvelle république ) et Républicains indépendants mais aussi sur des premiers ministres fidèles : Debré ( janvier 1959/ avril 1962 Pompidou ( avril 1962, juillet 1968 ) et Couve de Murville ( juillet 69/juin 69). [...]
[...] Ils sont approuvés par plus de 90% des suffrages exprimés au référendum d'avril 1962. La guerre d'Algérie est finalement terminée mais au prix de passions et drames qui demeurent toujours vivaces. Un grand dessein : la France grande puissance Pour compenser l'apparent recul des positions de la France dans le monde, De Gaulle propose aux français un grand dessein rétablir et défendre le rang de la France dans le monde. Cela se manifeste notamment par une politique nucléaire qui dote la France de la bombe atomique en 1960, un refus d'admettre que les Etats Unis puissent être les seuls a déterminer choix occidentaux ( qui entrainera un départ de la France de l'OTAN en 1966) et par l'opposition formelle de l'entrée du Royaume Unis dans le Marché Commun. [...]
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