La France est meurtrie par les régimes où l'exécutif était prépondérant tels que la monarchie de droit divin, césarisme ou encore le bonapartisme. C'est pourquoi, au XXème siècle, la France a eu tendance à limiter l'exécutif notamment lors de la IIIème République et de la IVème République. Or, la Vème République rompt cette habitude.
La volonté de confier un pouvoir fort à l'exécutif dans le but de restaurer un État plus fort est le résultat de la volonté du général de Gaulle. Cette idée, qu'il expose lors de son discours de Bayeux le 16 juin 1946, permet de comprendre l'idéologie constitutionnelle de la Vème République.
Même si la loi du 3 juin 1958 contraint les constituants à la création d'un régime parlementaire, dont le pouvoir exécutif est responsable devant l'Assemblée, on constate que la lecture gaullienne de la Constitution entraîne une prédominance présidentielle. Mais, à défaut d'avoir un régime présidentiel, de Gaulle a réussi à imposer en France un régime parlementaire fortement présidentialisée. De plus, l'élection du Président de la République au suffrage universel direct obtenue par de Gaulle par une réforme constitutionnelle en 1962 confirme cette tendance.
Néanmoins, en France, comme dans la plupart des démocraties parlementaires, l'exécutif est bicéphale, c'est-à-dire qu'il n'y a pas que le Président de la République qui l'exerce. En effet, il existe une deuxième tête au pouvoir exécutif : le gouvernement.
Mais contrairement à la Grande-Bretagne ou à l'Allemagne, le pouvoir exécutif français est dyarchique, c'est-à-dire que le pouvoir exécutif est également réparti entre le Chef de l'État et le chef du Gouvernement (...)
[...] Or, la Vème République rompt cette habitude. La volonté de confier un pouvoir fort à l'exécutif dans le but de restaurer un État plus fort est le résultat de la volonté du général de Gaulle. Cette idée, qu'il expose lors de son discours de Bayeux le 16 juin 1946, permet de comprendre l'idéologie constitutionnelle de la Vème République. Même si la loi du 3 juin 1958 contraint les constituants à la création d'un régime parlementaire, dont le pouvoir exécutif est responsable devant l'Assemblée, on constate que la lecture gaullienne de la Constitution entraîne une prédominance présidentielle. [...]
[...] Un bicéphalisme renforcé par une lecture présidentialiste de la Constitution La lecture présidentialiste est fortement marquée par la pratique gaullienne des institutions qui a engendré une véritable verticalité du pouvoir. Cette lecture présidentialiste de la Constitution est renforcée par la révision constitutionnelle de 1962 sur l'élection de chef de l'État au suffrage direct universel. En effet, la nouvelle légitimité donnée au chef de l'État par le corps électoral, lui donne un ascendant sur le Premier ministre. Seul le président dispose de la légitimité du peuple. [...]
[...] Les mesures de rationalisation du régime parlementaire de la Vème République ont pour principale finalité de conférer un rôle grandissant au gouvernement, et donc au Premier ministre qui est à sa tête. En effet, ce dernier se voit conférer la mission de chef de la majorité parlementaire et voit son rôle évoluer dans la maîtrise de la procédure législative. Il devient donc le centre d'impulsion de la vie gouvernementale. Le dualisme au sein de l'exécutif français se caractérise-t-il par un bicéphalisme ou une dyarchie? On peut dire que le bicéphalisme français est inégalitaire mais qu'une dyarchie reste possible (II). [...]
[...] Il y a eu différente opposition entre le président de la République et le Premier ministre. Par exemple, Mitterrand a obligé Rocard à se conformé à un choix présidentiel et à se contredire publiquement, c'est-à-dire que contre sa volonté, le Premier ministre a accepté une augmentation du budget de l'éducation voulue par l'Élysée, alors que le président n'a normalement aucune prérogative budgétaire. Le conflit entre les deux têtes de l'exécutif est souvent dû au désaccord des personnes en raison d'ambitions personnelles ou à l'approche des élections. [...]
[...] Pour ralentir le processus, le président peut aussi demander une seconde lecture au parlement ou refuser de convoquer le parlement en cession extraordinaire. Cela permet une dénonciation présidentielle forte de la politique gouvernementale. Le Président aussi, un droit de messages et des compétences réservées. Le président se retranche ainsi derrière ses compétences propres, dont la théorie du ''domaine réservé''qui est inventé en 1959 avec la guerre d'Algérie, et qui selon lequel les affaires étrangères, la défense et les questions institutionnelles relèvent de la compétence exclusive du Président. [...]
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