Précis de Droit constitutionnel, Marcel Prélot, Jules Grévy, constitution Grévy, lois constitutionnelles de 1875, IIIe République, amendement Grévy, crise du 16 mai 1877, Loi de Brogli, Adolphe Thiers, démocratie républicaine, régime parlementaire dualiste, ordonnance du 9 août 1944
Cet extrait provient d'un texte doctrinal de Marcel Prélot issu de son manuel Précis de Droit constitutionnel. Il revient ici sur les évènements ayant mené à l'arrivée de Grévy au pouvoir et à l'instauration conventionnelle de la « Constitution Grévy ». Il en profite également pour faire le parallèle avec la situation en 1830.
Marcel Prélot, soit l'auteur de notre extrait, est un contemporain de René Capitant et un auteur de la Doctrine né en 1898. Il est d'ailleurs celui qui introduit pour la première fois le terme de « Constitution Grévy ». Cette expression qualifie une lecture conventionnelle, en réalité, une certaine attitude républicaine face aux lois constitutionnelles de 1875. En effet, ces textes ont été conservés bien qu'ils aient été établis par des monarchistes et ont même été assez peu révisés, seul l'usage a changé. Jules Grévy est l'auteur de cette lecture conventionnelle éponyme. Il est tout d'abord un député sous la 2de République ayant proposé l'amendement Grévy qui voulait abolir le poste de président. En effet, selon lui, le président obtenait un trop grand pouvoir en ayant la légitimité du peuple. Il devient tout de même le troisième président de la 3e République en 1879. Toutefois, il met en place dans la pratique un régime d'assemblée, un régime avec une prédominance des chambres. Il est l'un des grands acteurs de la 3e République.
[...] Les deux évènements peuvent donc être rapprochés au sens où ils sont des soulèvements qui constituent tous deux le passage d'un système à un autre en accordant ainsi au peuple plus de pouvoir. Prélot utilise lui-même le terme de « passage » pour qualifier ces moments si spécifiques. Ce sont également deux évènements où un Bourbon et un légitimiste se font tous deux rejeter. Il met ainsi en lumière ces évènements comme des moments où le peuple a vaincu son oppresseur. [...]
[...] Le peuple français a alors assisté à la naissance de la 3[ème] République après une décennie complexe qui lui a permis de voir le jour. Cette naissance s'est concrétisée le 30 janvier 1879 après la démission de Mac Mahon, et avec l'arrivée du républicain Jules Grévy au pouvoir. Cet extrait provient d'un texte doctrinal de Marcel Prélot issu de son manuel Précis de Droit constitutionnel. Il revient ici sur les évènements ayant mené à l'arrivée de Grévy au pouvoir et à l'instauration conventionnel de la « Constitution Grévy ». Il en profite également pour faire le parallèle avec la situation en 1830. [...]
[...] Il y a donc une évolution particulièrement radicale du régime politique une fois Grévy arrivé au pouvoir au regard des complexités qui ont pu précéder la « Constitution Grévy ». En effet, la situation politique était particulièrement tendue entre les orléanistes, les légitimistes, les bonapartistes et les républicains. La majorité était monarchiste et l'on semblait s'éloigner de tout possibilité d'une république française. La crise du 16 mai a donc été un revirement essentiel et majeur qui a à tout jamais changer l'histoire française. [...]
[...] Cette expression qualifie une lecture conventionnelle, en réalité, une certaine attitude républicaine face aux lois constitutionnelles de 1875. En effet, ces textes ont été conservés bien qu'ils aient été établis par des monarchistes et ont même été assez peu révisés, seul l'usage a changé. Jules Grévy est l'auteur de cette lecture conventionnelle éponyme. Il est tout d'abord un député sous la 2[nde] République ayant proposé l'amendement Grévy qui voulait abolir le poste de Président. En effet, selon lui le président obtenait un trop grand pouvoir en ayant la légitimité du peuple. [...]
[...] Précis de Droit constitutionnel - Marcel Prélot (1952) - Arrivée de Grévy au pouvoir et instauration conventionnelle de la « Constitution Grévy » « On ne saurait exagérer l'importance constitutionnelle de la crise dite du 16 mai. Toutes proportions gardées, elle équivaut au conflit de 1830 dont elle est la réplique pacifique est un 1830 non sanglant dans lequel Charles X se serait incliné devant les deux cent vingt et un, comme Mac-Mahon devant les deux cent soixante-trois ; 1879, un 1832 où le roi aurait abdiqué, comme démissionna le duc de Magenta. [...]
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