Mac Mahon, IIIe République, Léon Gambetta, monarchistes, républicains, commission des Trente, loi du 20 novembre 1873, lois constitutionnelles de 1875, crise du 16 mai 1877, Duc de Broglie, motion de censure, droit de dissolution, discours du 14 décembre 1877, manifeste des 363, cohabitation, Constitution de 1875, pouvoirs des ministres, régime parlementaire moniste, Constitution de Broglie, parlementarisme
« J'accuse le Maréchal de trahison envers la République. Il a dissous les Chambres, il a brisé la Constitution, il a renversé la liberté ». Cette accusation fut prononcée par Léon Gambetta, leader du parti républicain et principal opposant du Général Mac Mahon, monarchiste et président sous la IIIe République. Cette phrase exprime bien l'opposition de l'époque entre monarchistes et républicains.
Le texte qui nous est donné marque la fin de cette opposition. Il s'agit d'un discours politique du général Mac Mahon datant du 14 décembre 1877, adressé aux Chambres : le Sénat et la Chambre des députés. Ce discours se passe sous la IIIe République, qui a duré de 1875 à 1940. C'est donc le régime qui a réussi à s'imposer dans un plus long terme depuis la Révolution de 1789. Élu chef d'État en 1873, le général Mac Mahon fut président sous la IIIe République jusqu'en 1879. Il arriva au pouvoir grâce aux monarchistes, qui, dans l'espoir d'une restauration, l'élisent à la tête de l'exécutif.
[...] Ce parlementarisme moniste entraîne une responsabilité politique du gouvernement envers le Parlement, qui se manifeste de deux manières principales : par le biais de la question de confiance et par la motion de censure de la loi du 25 février 1875. Par ailleurs, les propos de Mac Mahon affirmant que cette indépendance des ministres et cet effacement du chef d'État va être le départ d'une d'une nouvelle ère de prospérité montre bien l'espoir de stabilité qu'attend le peuple à travers ce discours, et les changements qu'il apporte. [...]
[...] Ces lois constitutionnelles inspireront par la suite la constitution de la IVe République, ainsi que celle de la Ve République, la Constitution actuelle. Comprendre la constitution de la IIIe République et sa création permet donc d'avoir une meilleure perspective de notre propre constitution. Nous nous demanderons donc de quelle manière la lettre du 14 décembre exprimée par le général Mac Mahon marque un tournant dans la IIIe République. Nous allons voir comment ce message démontre la fin d'une crise parlementaire pour ensuite nous demander comment ce message démontre la mise en place d'un régime parlementaire moniste (II). [...]
[...] L'obéissance aux règles parlementaires Dans son message du 14 décembre 1877, Mac Mahon accepte donc sa défaite et va à cette occasion faire une nouvelle interprétation de la Constitution. Il considère que exercice de dissolution est un mode de consultation suprême ...qui doit être utilisé en dernier ressort . Ici, Mac Mahon semble enfin obéir aux différentes règles parlementaires. La première étant de faire entendre la voix du peuple, voix qu'on ne peut pas entendre si l'on étouffe les idées dissonantes avec la dissolution. C'est la première fois qu'une restriction du droit de dissolution est mise en place. [...]
[...] Il demande une réelle rédaction de la Constitution et insiste sur le fait de ne plus diriger le pays avec des lois constitutionnelles peu structurées, comportant seulement 34 articles, laissant le reste à la coutume, pour être mises en pratique. En choisissant un cabinet dans les deux chambres, il met un point final à sa lutte contre les républicains, et décide donc de mettre en pratique le régime parlementaire en intégrant la majorité au cabinet. C'est donc en nommant Jules Dufaure, de la Gauche républicaine, pour former un nouveau ministère républicain, qu'il affirme cette idée. [...]
[...] Mais le régime dualiste, confirmé par les lois constitutionnelles a donné un véritable pouvoir au chef d'État, car ce dernier engage la responsabilité politique de ses Premiers ministres. De plus, comme le confirme Mac Mahon dans son discours, c'est lui-même qui forme son cabinet . Ici donc, il a un véritable pouvoir qui engendrera d'ailleurs la crise . En nommant des présidents du Conseil qui n'allait pas avec la majorité parlementaire, en plus d'engendrer des tensions conséquentes, cela lui a également fait gagner en pouvoir. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture