Ce que fait Matignon, Guy de Carcassonne, pouvoir exécutif, Premier ministre, politique française, président de la République, cohabitation
L'article s'intitule « Ce que fait Matignon ». Son article présente l'idée selon laquelle le Premier ministre est celui qui gouverne la France au moins au second plan, et souvent, au premier plan. Il aurait un immense pouvoir qui se manifeste tant au niveau constitutionnel qu'au niveau politique et pragmatique. Il permet ainsi à tous juristes de se rendre compte non seulement des éléments purement juridiques qui étayent son point de vue, mais également leurs mises en pratique concrètes dans la vie de tous les jours d'un Premier ministre.
[...] En outre, la personne physique peut être dénuée de tout pouvoir (d'autorité, de supériorité, d'influence, d'admiration, de puissance, de légitimité). En revanche, selon lui, le titre restant, les pouvoirs aussi. D'autre part, il poursuit en permettant l'hypothèse où il y aurait une véritable carence « trop visible ou trop grave ». Et dans ce cas oui, le titre peut être retiré à la personne physique. [...]
[...] De même, lorsque Guy de Carcassonne prend l'exemple du Conseil du gouvernement, il le fait pour montrer la monopolisation par le Premier ministre sans soulever le rôle du Président. Or, ce dernier est quand même celui qui préside le Conseil du Gouvernement3. Ce qui, indirectement, réduit le monopole du Premier ministre. Quant au rôle d'arbitrage soulevé par l'article commenté, Charles de Gaulle, lui, soulève ce rôle entre les mains du Président de la République. Il servirait d' « arbitre au-dessus des contingences politiques ». [...]
[...] Par quel moyen l'auteur démontre-t-il l'importance du pouvoir du Premier ministre dans la politique française ? L'importance du pouvoir du Premier ministre est telle que, selon l'auteur, une omniprésence est à souligner et que les limites ne méritent pas d'être explorées (II). I. La démonstration insistante d'une omniprésence du Premier ministre L'auteur conclut sa démonstration par « Décidément, Matignon fait tout, tout se tient, tout s'y tient ». Cette phrase résume à elle seule la démonstration dans son entièreté. En effet, l'auteur nous fait part d'une omniprésence du Premier ministre et surtout, il y insiste par plusieurs moyens. [...]
[...] Même s'il y apporte aussitôt une nuance sur ce caractère absolu, il le maintien dans le même temps. Plus précisément, il considère que le Premier ministre a tous les pouvoirs d'action même s'il n'a pas tous les pouvoirs de décision. Il n'emploie pas le terme de « pouvoir absolu », mais il n'en est pas loin au regard de tous les éléments d'accentuation voire des hyperboles qu'il emploie. C'est sur ce point que nous nous pencherons, mais nous pouvons relever que, de manière générale, son texte est rempli de figures de style que l'on retrouve habituellement au sein des textes littéraires (par exemple une antithèse concernant le nombre de ministres et leurs négociations). [...]
[...] À cet égard, le Comité de réflexion sur la Ve République proposait la modification de cet article de la Constitution pour que ce soit le Président lui-même qui mette fin aux fonctions du chef du gouvernement2. Nous noterons que Guy de Carcassonne faisait partie de ce Comité. Ainsi, nous comprenons que les arguments démontrant l'importance du pouvoir du Premier ministre ne sont pas là pour en faire un éloge. Il semble au contraire que son article soit une dénonciation d'une forme de toute-puissance du Premier ministre. [...]
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