Droit, Sciences politiques, droit constitutionnel, États européens, UE Union Européenne, fédéralisme, forme de fédéralisme, Simon Kaiser, 1er juillet 2021, État multinational, modèle fédéral belge, minorité nationale, État-nation, Karl Renner, Ernest Renan, Traité de Trianon, nationalisme, régionalisme, droit des peuples, État multicommunautaire, Constitution
Durant la réunion de l'Union africaine qui s'est déroulée au Togo en 2000, le général Kadhafi, alors président de cette organisation, a relancé l'idée des « États-Unis d'Afrique » reprenant ainsi l'expression utilisée dès 1924 par l'écrivain jamaïcain Garvey. Cette idée d'un panafricanisme aurait pour but de lutter plus efficacement contre la faillite postcoloniale du continent. Ce projet, bien loin d'être réalisé, donnerait naissance à un réel État multinational et fédéral d'Afrique. Cette réflexion touche aussi l'Europe où la construction européenne est vue pour certains comme devant mener à un État fédéral. Cependant, la réflexion sur l'État multinational et fédéral touche aussi chaque pays européen de manière individuelle, à l'échelle nationale.
[...] La proposition idéaliste du modèle fédéral belge Parlant du principe que l'État-nation ne marche plus dans le contexte actuel, l'auteur propose de réfléchir à des alternatives comme « ce fût le cas en Belgique ». Simon Kaiser explique que se sont développé en Belgique, dans les années 1960 à 1970, un nationalisme flamand et une identité wallonne. Cela a posé problème. La Belgique s'est donc détachée du modèle d'État-nation et a proclamé dans sa nouvelle Constitution de 1993 qu'elle devenait un État fédéral comme le rappelle l'auteur. [...]
[...] Pourtant, les limites de l'État multinational ont été évidentes après la démission de l'ancien premier ministre Charles Michel en 2019 puisque les différentes communautés ne sont pas parvenues à mettre en place un nouveau gouvernement rapidement, il a fallu attendre 653 jours pour que ce soit enfin le cas. Simon Kaiser reprend la phrase du roi de Belgique, prononcée en 1993 : « Nous devons faire une Belgique fédérale dans une Europe fédérale ». L'auteur semble d'accord avec cette citation qui montre que le fédéralisme est le modèle idéal, selon lui, pour les États européens, mais aussi pour la construction européenne. Bien que l'Europe communautaire tende toujours plus vers le fédéralisme, ce dernier est encore bien loin. [...]
[...] Elle est allée jusqu'à invoquer, en 2017, le principe de droit international qu'est le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Le Tribunal constitutionnel espagnol a refusé en 2017, considérant que la Catalogne fait partie du peuple espagnol et que ce principe de droit international ne signifie pas un droit à la sécession. Simon Kaiser constate aussi qu'en Europe, il y a plus d'États multicommunautaires que d'États homogènes. Avec les différentes vagues d'immigration, cette affirmation est vraie pour l'Europe de l'Est où, suite à la chute de l'Empire austro-hongrois, de nombreux peuples ont été divisés à travers différents pays. [...]
[...] Après avoir fait ce bref historique du Traité, l'auteur explique la défaite et l'oubli de l'État multinational de Karl Renner qui n'auraient pas trouvé son public à cette époque. Cette affirmation est fausse puisqu'en Europe de l'Est, l'État multinational a été choisi comme modèle étatique dans certains pays. Ainsi, la Roumanie a choisi ce modèle et la Hongrie a choisi un modèle similaire : l'État des minorités. Simon Kaiser souhaite montrer l'enjeu intéressant que présente l'État multinational à l'époque actuelle, notamment « avec le développement de l'Union européenne ». [...]
[...] Après avoir étudié le rejet partiel de l'État multinational en Europe, Simon Kaiser poursuit en essayant de démontrer la perte de vitesse du modèle d'État- nation face aux enjeux actuels. Le constat critiquable de l'essoufflement du modèle d'État-nation Simon Kaiser affirme tout d'abord que le modèle d'État-nation est dépassé puis étudie l'alternative de l'État multinational belge L'affirmation excessive d'un modèle d'État-nation dépassé L'auteur, explique que pour lui, « Nul doute persiste concernant l'échec national en Europe ». En effet, pour Simon Kaiser, le développement des nationalismes, des minorités et des régionalismes montre que « l'État-nation est morcelé et menace de s'effondrer ». [...]
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