L'Etat, Georges Burdeau, fonctionnement des sociétés, PIB Produit Intérieur Brut, bons du Trésor, bien-être des individus, obéissance à l'Etat, vie en société, conflits humains
Après la Seconde Guerre mondiale, la France, au même titre que la plupart des pays d'Europe, connaît une conjoncture économique et sociale prospère ; la situation de plein emploi, la hausse du produit intérieur brut et le passage à la société de consommation permettent une forte satisfaction du peuple. Entre 1946 et 1973, la France traverse l'heureuse période dite des trente glorieuses et l'État bénéficie ainsi d'un soutien plus fort que celui dont il profite de nos jours.
De fait, les auteurs de cette période ont tendance à valoriser l'institution étatique ; c'est le cas du juriste français Georges Burdeau. Ce dernier est l'auteur de traités de science politique et de nombreux ouvrages, notamment sur le droit constitutionnel. Par le biais de ses livres, il essaye d'étudier les phénomènes sociaux tout en s'inscrivant dans une philosophie de libéralisme et favorable à l'État, qu'il considère comme la forme la plus achevée possible du pouvoir politique.
[...] L'invention de l'État permet aux Hommes d'être gouvernés par une institution et non par d'autres Hommes, modifiant ainsi les rapports de force entre dominants et dominés et atténuant la volonté de ne pas obéir. Grâce à l'extrait soumis à notre étude, nous allons nous demander en quoi la notion de l'État est essentielle, voire indispensable au bon fonctionnement des sociétés. Pour répondre à cette interrogation, nous procéderons en deux parties ; dans un premier temps nous analyserons la notion de l'État proposée par Georges Burdeau puis dans un second temps nous étudierons en quoi la notion d'État est la clé du bon fonctionnement de la vie en société. [...]
[...] Il faut continuer d'investir les croyances et symboles relatifs à l'État pour que celui-ci continue d'incarner tous les caractères essentiels cités précédemment, caractères indispensables au fonctionnement et bien-être du peuple. La croyance en la puissance étatique est d'autant plus impérative qu'elle est commune à tous les individus et crée donc un point commun et un lien indéfectible entre eux. Depuis 1970, la notion de l'État a pu subir de nombreuses critiques à plusieurs reprises, mais reste néanmoins essentielle et majoritairement tolérée, voire appréciée. [...]
[...] L'État comme solution aux conflits entre les Hommes Et, s'ils pensent l'État, c'est pour avoir une explication satisfaisante de tous les phénomènes qui caractérisent l'existence et l'action de Pouvoir politique ; ainsi débute le cinquième paragraphe de l'extrait étudié. Par cette phrase, Georges Burdeau suppose que l'État incarne le Pouvoir politique et tout ce qu'il inclue, il est la solution pour le bon fonctionnement du gouvernement. De plus au sein de l'État certains individus sont des chefs tandis que d'autres sont sujets , créant ainsi un clivage et une impression d'opposition entre les dominants (ceux qui incarnent l'autorité de l'État) et les dominés (le reste des individus respectant les normes étatiques). [...]
[...] De plus, Burdeau témoigne à nouveau de son adoration de l'État en disant que celui-ci favorise un rapprochement des individus que leurs opinions partisanes divisent . Par cela, il suppose que les individus ont chacun leur avis politique qui dans certains cas emprunte deux voies opposées. Afin que cela évite des tensions entre les citoyens, l'idée de l'État est excellente, car elle permet notamment de rapprocher les individus ayant les mêmes opinions politiques et de créer des lieux de socialisation pour développer les idées du groupe et améliorer d'autant plus la notion de l'État. [...]
[...] Ainsi, nous savons que ce dernier est indispensable, rassurant, stable et qu'il s'exerce dans un territoire donné. Malgré tout, ces propriétés ne suffisent pas à définir l'État, car, pour reprendre le propos de l'auteur, il les transcende . Les caractéristiques énumérées précédemment lui sont effectivement attribuables, mais l'État est plus que cela, il dépasse ces attributions. En effet, son existence n'appartient pas à la phénoménologie tangible , c'est-à-dire que son existence ne se limite pas uniquement à l'interprétation et l'analyse des actions réelles et perceptibles puisqu'il est aussi de l'ordre de l'esprit . [...]
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