Discours de Belleville, Léon Gambetta, Constitution de 1875, IIIe République, république démocratique, lois constitutionnelles de 1875, Sénat, monarchie constitutionnelle, valeurs démocratiques, Chambre des députés, esprit communal
Le texte étudié ici est un extrait du discours de Belleville prononcé par Gambetta le 23 avril 1875. Il est nécessaire de rappeler que Léon Gambetta est l'une des figures importantes de la naissance de la IIIe République, puisqu'il prendra rapidement position au sein de l'Union républicaine en tant que député à l'Assemblée de Bordeaux. Plus tard, il sera considéré comme l'un des personnages les plus importants dans l'enracinement de la IIIe République et la domination des républicains sur les monarchistes. Ainsi, ses prouesses politiques l'amèneront à être nommé président du Conseil des ministres en 1881.
Ce discours, prononcé le 23 avril 1875, s'inscrit dans le contexte de l'élaboration des lois constitutionnelles de 1875. Il avait pour objectif de réconforter la place des républicains, mais surtout de faire naître l'idée d'une République entièrement démocratique en excluant ainsi les monarchistes du pouvoir. En effet, les monarchistes étaient encore très présents et même majoritaires au sein de l'Assemblée constituante. De fait, ils avaient passé un accord avec les républicains afin de donner un cadre constitutionnel permanent à la IIIe République. Suite à cela, trois lois constitutionnelles vont être adoptées au cours de l'année 1875, permettant la formation de la Constitution de la IIIe République.
[...] En effet, l'initiative de la participation des communes découle de l'une des conditions posées par les monarchistes lors de l'établissement de la Constitution. L'idée des monarchistes était justement de mettre en avant les notables de chaque commune, sachant pertinemment qu'ils se placeraient en faveur du conservatisme dans le but de freiner l'émergence d'une République démocratique tout en manifestant leur volonté d'une restauration d'un régime monarchiste. Cependant, et comme l'avait imaginé Gambetta, les élections sur Sénats ont été remportées par les républicains à 151 contre 149, posant la question du potentiel rôle de l'esprit communal dans ces élections sénatoriales. [...]
[...] Cependant, la question se pose de savoir comment une telle chambre peut exister et être légitimée dans un tel régime en pleine tendance démocratique qu'est la IIIe République. La réponse est simple : le mode d'élection et les circonstances de sa création. En effet, "les premiers qui ont eu l'idée de constituer un Sénat ont voulu, dès l'origine, créer là une citadelle pour l'esprit de réaction". De fait, le Sénat n'est pas devenu un obstacle à la démocratie après son institutionnalisation, mais il a été conçu spécialement pour cela, résultant du compromis entre républicains et monarchistes lors de l'établissement de la Constitution. [...]
[...] Ainsi, il semble nécessaire de se demander si la Constitution de 1875 est un véritable échec à la naissance d'une République démocratique qu'inspire à être la III? République. La Constitution de 1875, instituant le Sénat, apparaît en premier lieu comme un potentiel échec à l'émergence d'une République démocratique Cependant, le Sénat va s'imposer comme le reflet de la victoire que représente la Constitution de 1875 pour la démocratie (II). I. La Constitution de 1875 : un potentiel échec à l'émergence d'une République démocratique La Constitution est présentée par l'auteur de ce discours comme un résultat insuffisant d'un compromis précipité qui permettra l'institutionnalisation constitutionnelle du Sénat, se présentant comme un potentiel obstacle à la croissance démocratique A. [...]
[...] Discours de Belleville - Gambetta (23 avril 1875) - La Constitution de 1875 est-elle un véritable échec à la naissance d'une République démocratique qu'aspire à être la III? République ? « La République sera conservatrice ou elle ne sera pas. » Cette citation d'Adolphe Thiers au discours de rentrée parlementaire du 13 novembre 1872 révèle le contexte dans lequel est plongée la République naissante, opposant les républicains aux monarchistes, mais aussi la difficulté qu'aura cette même République démocratique à se créer une place pérenne au sein de l'État français. [...]
[...] Il avait pour objectif de réconforter la place des républicains, mais surtout de faire naître l'idée d'une République entièrement démocratique en excluant ainsi les monarchistes du pouvoir. En effet, les monarchistes étaient encore très présents et même majoritaires au sein de l'Assemblée constituante. De fait, ils avaient passé un accord avec les républicains afin de donner un cadre constitutionnel permanent à la IIIe République. Suite à cela, trois lois constitutionnelles vont être adoptées au cours de l'année 1875 permettant la formation de la Constitution de la IIIe République. [...]
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