De la démocratie en Amérique, tome II, chapitre 7, "Tyrannie de la majorité" - Alexis de Tocqueville (1835) - Dans quelle mesure la tyrannie de la majorité est-elle un danger pour la démocratie selon Tocqueville ?

Extraits

[...] » : La souveraineté populaire serait celle qui met en avant le choix de la majorité dans une société, mais la souveraineté du genre humain ici se distinguerait par le fait de prendre un choix selon la majorité universelle, soit qui s'applique à tous les hommes et qui réduirait alors l'effet de tyrannie de la majorité, car se serait des choix universels, bons à tous les hommes. Instauration d'un pouvoir supérieur à la majorité mais limité Idée : Tocqueville, pense qu'afin de lutter contre la tyrannie de la majorité, un pouvoir supérieur à celui-ci (tout en étant limité) permettrait de réduire ces effets. [...]

[...] En effet, la Cour suprême du Canada, par exemple, nous dit que ce serait grave d'assimiler la légitimité uniquement sur seul le règne de la majorité. Dans quelle mesure la tyrannie de la majorité est-elle un danger pour la démocratie selon Tocqueville ? Nous pouvons percevoir l'idée de tyrannie de la majorité comme étant une certaine forme de « despotisme » mais Tocqueville propose certaines solutions qui pourraient permettre de lutter contre celle-ci (II). La tyrannie de la majorité : une forme de « despotisme » ? [...]

[...] Arguments / citations : « Je pense donc qu'il faut toujours placer quelque part un pouvoir social supérieur à tous les autres » = mais celui-ci précise bien qu'il croit également « la liberté en péril » si le pouvoir social supérieur n'a pas de limites il pourrait aussi y avoir ici abus de pouvoir). De plus, aucune personne selon lui ne devrait avoir la toute-puissance, car elle pourrait être « dangereuse », mis à part Dieu : « Je ne vois que Dieu qui puisse sans danger être tout-puissant, parce que sa sagesse et sa justice sont toujours égales à son pouvoir. » = à l'inverse, si seulement un seul était tout puissant, il y aurait plus de chance d'avoir une tyrannie, et de se retrouver dans une forme de despotisme. [...]

[...] = Souveraineté populaire = majorité = une sorte d'inégalité entre les deux partis= puisque le suffrage donne le pouvoir à la majorité, la minorité doit s'incliner sans avoir le choix = tyrannie de la majorité soit le droit de l'homme à s'opposer face à une loi qui selon lui est injuste, ou qu'il ne souhaite pas mettre en place = doit quand même l'appliquer, elle lui est imposée, car c'est la volonté du peuple qui est mise en avant par la majorité. Une remise en question de l'existence du gouvernement mixte Idée : Certains pensent en effet qu'il est possible de vivre dans un régime où le gouvernement est mixte. En revanche, Tocqueville va nuancer ce propos. [...]

[...] L'œuvre « Tyrannie de la majorité » se trouve dans le deuxième tome et Tocqueville expose, selon lui, une forme de despotisme dans la démocratie, là où le pouvoir souverain serait finalement la majorité du peuple. Il organise son texte premièrement en posant un problème, puis en proposant des idées et en argumentant, pour enfin déduire certaines conclusions : il donne son opinion tout le long de son texte avec des faits qu'il expose qui sont ceux retrouvés dans les sociétés, et particulièrement dans la société américaine. [...]