Dans un discours porteur d'espoir, prononcé à Bayeux, le 16 juin 1946, le général de Gaulle énonce sa conception de l'Etat et des institutions. Ce discours est certainement l'un des plus imminents qu'il est été amené à prononcer depuis l'appel du 18 juin 1940.
[...] Les membres de cette seconde assemblée : le sénat se verront élire pour l'essentiel par les conseillers municipaux et généraux. Le Parlement français composé de ces deux chambres exercera le pouvoir législatif en nom et place du peuple français. Cependant dans l'esprit de Gaulle la pérennité du pouvoir et de l'état réside dans un partage équitable des forces en présence : pouvoirs exécutif et législatif, il est donc nécessaire d'instaurer un contre pouvoir efficace à ces deux chambres : un pouvoir exécutif fort qui assurera la continuité de l'état. [...]
[...] En effet Vichy sous commandement de Pétain maréchal en chef civil et militaire agissait sous l'obédience d'Hitler. Pétain se vit conférer tous les pouvoirs par l'assemblée nationale à une majorité écrasante, il déshonora sa fonction de par ces agissements en tant que collaborateur des exactions commises par les autorités allemandes notamment à l'égard des populations juives et ensuite en créant la milice française à la solde de la Wehrmacht. De gaulle en tant que membre et instigateur d'une élite morale qui conduit à la libération de la France en juin 1944 dut réaliser ainsi que ses collaborateurs cette grande œuvre dans un cadre extérieur à celui des institutions officielles pour les raisons que l'on a invoqué précédemment. [...]
[...] De Gaulle a gardé le silence depuis sa démission de la présidence du gouvernement, le 20 janvier précédent. Le projet élaboré par la première Constituante a été rejeté par le peuple français le 5 mai. La France se trouve sans gouvernement : Félix Gouin a démissionné à son tour. Une seconde Constituante va se réunir. C'est le moment que choisit de Gaulle, espérant influencer ses travaux, pour exposer ses idées constitutionnelles encore peu connus à l'époque. Plus tard sa prestance lui permit de se présenter comme recours lors de la crise d'Algérie. [...]
[...] On aurait à faire dans ce cas la à l'instauration d'un pouvoir à deux têtes, les possibilités de crises s'en verraient alors démultiplier. Comme le précise De Gaulle l'unité, la cohésion et la force du gouvernement résident dans sa capacité à équilibrer la balance des pouvoirs, or le pouvoir exécutif si il veut être efficace et s'établir en tant que contre pouvoir du législatif, celui-ci devra émaner d'une autorité distincte de celle des chambres, c'est ici le chef de l'état qui se voit attribuer le rôle de détenteur de l'exécutif Cette fonction lui permet par la même d'assurer son indépendance vis-à-vis d'un quelconque parti et donc ne pas en être tributaire. [...]
[...] La priorité sera donc de donner à la France une nouvelle constitution. Les personnes dévolus à cette tâche : les constituants seront élus par le peuple français, c'est ce dernier qui décidera si oui ou non il ratifiera le texte. Les tumultes du passé ont démontré les failles du système des régimes précédents, le nouveau régime qu'il convient d'ériger devra garantir de par ses institutions le crédit des lois, la cohésion des gouvernements ainsi que l'efficience des administrations, c'est donc à l'état qui revient de prendre en main la situation, son prestige ainsi que son autorité sont indissociables à l'édification et la pérennité de ce nouveau système. [...]
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