Charte constitutionnelle de Louis XVIII, 4 juin 1814 — Comment la Charte constitutionnelle de 1814 atteste-t-elle de la volonté de concilier les acquis de la période révolutionnaire et le retour à l'ordre monarchique ?

Jean B.

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Charte constitutionnelle de Louis XVIII, 4 juin 1814 — Comment la Charte constitutionnelle de 1814 atteste-t-elle de la volonté de concilier les acquis de la période révolutionnaire et le retour à l'ordre monarchique ?

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Charte constitutionnelle, Louis XVIII, DDHC Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, monarchie constitutionnelle, Principe de liberté, principe d'égalité, abolition des privilèges, liberté individuelle, principe de catholicité, liberté de la presse, souveraineté royale, Chambre des pairs, Chambre des députés, Séparation des pouvoirs, charte du 4 juin 1814

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Après l'abdication de Napoléon Ier, le 6 avril 1814, les alliés rétablirent la monarchie en France. L'un des frères de Louis XVI, le Comte de Provence, revint alors en France après 23 années d'exil, et devint roi sous le nom de Louis XVIII. Mais il comprit qu'il ne pourrait tout effacer de ce qui s'était passé depuis 1789 et qu'il était vain de chercher à revenir à la monarchie d'Ancien Régime, c'est pourquoi il se résolut à promulguer une Charte constitutionnelle pour restaurer le pays.
Le document qui m'est fourni en annexe présente un extrait de cette Charte, écrite donc, par Louis XVIII le 4 juin 1814. Celle-ci redéfinit les droits et les devoirs des Français ainsi que la forme du gouvernement en place.
Dans ce paragraphe argumenté, nous tenterons de comprendre comment, à travers cette Charte, l'on peut voir la volonté de concilier les acquis de la révolution et le retour à l'ordre monarchique.

Sommaire

Droits et obligations des citoyens français
Un ordre gouvernemental redéfini

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Extraits

[...] Charte constitutionnelle de Louis XVIII juin 1814 Comment la Charte constitutionnelle de 1814 atteste-t-elle de la volonté de concilier les acquis de la période révolutionnaire et le retour à l'ordre monarchique ? Sujet : « En analysant le document ci-dessous, vous expliquerez comment la Charte constitutionnelle de 1814 atteste de la volonté de concilier les acquis de la période révolutionnaire et le retour à l'ordre monarchique. L'analyse du document constitue le cœur de votre travail, mais nécessite, pour être menée, la mobilisation de vos connaissances. [...]

[...] Le roi fait des nobles à volonté ; mais il ne leur accorde que des rangs et des honneurs, sans aucune exemption des charges et des devoirs de la société. Nous ordonnons que la présente Charte constitutionnelle, mise sous les yeux du Sénat et du Corps législatif, conformément à notre proclamation du 2 mai, sera envoyée incontinent à la Chambre des pairs et à celle des députés. Donné à Paris, l'an de grâce 1814, et de notre règne, le dix-neuvième. [...]

[...] Certes, le roi redéfinit les grands principes de liberté et d'égalité et accepte une partie des acquis de la Révolution, mais sur le plan politique, il n'y a pas réellement de séparation des pouvoirs et les Chambres ne représentent pas vraiment le peuple Français puisque peu d'entre eux peuvent y parvenir. Ainsi, il y a bien volonté de concilier Révolution et ordre monarchique, mais ceux-ci sont tellement antithétiquement opposés que l'on comprend qu'un tel consensus ne pourra pas se maintenir indéfiniment. [...]

[...] Autant dire que ces deux Chambres ne représentent pas vraiment le peuple Français, mais seulement une élite plutôt fortunée, et plaisant au roi. Cependant, dans les faits, les pouvoirs sont séparés et cela est un acquis de la Révolution qui est conservé. Conclusion Par cette Charte constitutionnelle, Louis XVIII montre sa volonté de rechercher un compromis entre les acquis de la Révolution et ceux de la monarchie. Cette Charte mêle donc principes issus de la Révolution et tradition monarchique et illustre la libéralité du roi. [...]

[...] Le roi le définit dans l'article 13 : « la personne du roi est inviolable et sacrée ». De même, dans le préambule, il pose directement les bases en annonçant que l'autorité réside en sa personne : « l'autorité toute entière résidât dans la personne du roi » même si il admet les idées des Lumières : « apprécier [ . ] les procès toujours croissants des Lumières ». Louis XVIII conserve donc « les droits et prérogatives » de sa couronne, datant d'ailleurs cette Charte de la « 19ème année de son règne », faisant commencer celui-ci après la mort de son neveu, Louis XVII, en opposition à l'an I de la Révolution. [...]

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