Le contrat local de sécurité est l'outil privilégié d'un partenariat conçu et développé sur le terrain, dans le respect des attributions de chacun, permettant de fédérer les moyens et les compétences, de coordonner les initiatives et de veiller à la complémentarité des efforts engagés au service de la sécurité de nos concitoyens
[...] Or, on constate que c'est l'un des domaines, avec l'emploi, où l'écart entre les attentes légitimes des citoyens et l'action publique est le plus fort. Pour répondre de manière plus efficace et plus visible à ces attentes, le gouvernement a décidé de développer une véritable police de proximité avec l'ensemble des partenaires locaux qui concourent à la sécurité dans la ville, le quartier. En effet, la sécurité est l'affaire de tous. L'action des services de police ou de gendarmerie, celle des autorités judiciaires, ne peuvent suffire si elles sont isolées ou mal comprises par la population. [...]
[...] Par ailleurs, l'affectation de moyens budgétaires aux contrats locaux de sécurité donnera aux préfets les moyens de financer, aux côtés des collectivités, des actions nouvelles. L'effort budgétaire consenti en 2000 sera doublé en 2001, pour atteindre 340 millions de francs. Diverses actions pourront ainsi être renforcées : la conduite du contrat local de sécurité, et en particulier le diagnostic de sécurité, l'évaluation du contrat ou la mise en place d'un observatoire de la sécurité ; l'animation de la politique de sécurité, avec par exemple, la réalisation et la diffusion de supports de communication sur les actions de sécurité, le financement de sessions de formation ; la sécurisation des espaces, soit par un renforcement de la présence humaine, soit par l'installation d'équipements adaptés ; la réalisation de projets de prévention, de médiation ou d'aide aux victimes. [...]
[...] Le but à atteindre est double. Il s'agit : - de faire diminuer la délinquance, - de faire reculer le sentiment d'insécurité. Après la mise en application des premiers contrats locaux de sécurité, leur animation, supervisée par la cellule interministérielle d'animation des CLS, s'est étendue au travers d'ateliers déconcentrés d'animation des CLS. Ils ont pour objet : - d'impliquer le partenariat local dans les phases d'élaboration et d'exécution des contrats ; - de concevoir des dispositifs de suivi. Dans le souci constant d'une véritable démarche partenariale, sur un territoire communal ou intercommunal, tous les acteurs de terrain publics ou privés sont associés et la population impliquée. [...]
[...] Une évaluation du sentiment d'insécurité. Le sentiment d'insécurité ne se confond pas avec la constatation de faits de délinquance. Il doit donc être évalué à partir : - des attentes et des demandes de la population ; - des appréciations portées sur la situation locale par des personnes qui, au titre de leurs activités, sont à même d'observer la vie quotidienne et d'aider à la compréhension des comportements délinquants. Une analyse sur l'adaptation des réponses apportées par les pouvoirs publics à la situation locale. [...]
[...] Dans le cadre du CLS, chaque partenaire apporte ses moyens propres. Le CLS doit permettre de mieux coordonner les actions de ces services et de les adapter aux situations locales. Des moyens supplémentaires sont apportés par l'Etat grâce aux emplois de proximité : - adjoints de sécurité de la police nationale ; - agents locaux de médiation sociale proposés aux acteurs concernés par la loi emplois jeunes. Il faut y ajouter les emplois jeunes créés sous l'égide d'autres ministères et qui concourent également au rétablissement du sentiment de sécurité : aides éducateurs de l'Education nationale, agents de médiation pénale, par exemple. [...]
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