ENA Ecole Nationale de l'Administration, ordonnance du 9 octobre 1945, organisation de la Haute Fonction Publique, Général de Gaulle, IIIe République, haute fonction, méritocratie, concours, Michel Debré, corps administratif, métropostes parisiens, Président de la Vème République, Jacques Grosperin, Emmanuel Macron, doctrine Enarque, Institut du service public, Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac, François Hollande, Édouard Philippe, Jean Castex, école publique, élite française, Gilets jaunes, État, refonte, emblème de l'élitisme, symbole, classe préparatoire, ISP Institut du service public
Fondée en ce sens au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la conception de l'École Nationale de l'Administration (ENA) émane d'une ordonnance du 9 octobre 1945, relative à l'organisation de la Haute Fonction publique. Le Général de Gaulle, créateur de la prestigieuse école entendait "refondre la machine administrative française". À l'origine sous la IIIe République, les grands corps administratifs avaient chacun leur concours. Le ticket d'entrée de cette haute fonction reposait sur la cooptation, les nominations familiales, un cercle très restreint et peu visible. Michel Debré, sous la présidence du GDG, édicte cette ordonnance de 1945 afin de rompre avec ce paradigme, dans une perspective méritocratique. La logique tendait également à unifier le corps administratif, en aspirant l'amélioration du niveau de la haute fonction publique et donc directement, de l'Administration française. Ainsi, il instaure avec l'ENA une démocratisation du recrutement des hauts fonctionnaires d'État conduite par la mise en place d'un concours d'accès unique à la fonction publique.
[...] Symboliquement, il est possible de percevoir cette réforme comme un aveu implicite de Macron de sa prise de conscience de l'importance de la crise sociale nationale. Néanmoins, l'enjeu social n'est pas le seul objectif véhiculé par la réforme. Le renfort de l'efficience de l'Administration française est logiquement poursuivi par le projet. Cependant, la perspective nouvelle quant à l'Administration française reste très controversée par la toile politique. L'efficience controversée d'une perspective administrative nouvelle utopique La réforme de la haute fonction publique envisagée par Emmanuel Macron sonne aux yeux de la toile politique comme une fausse solution à un vrai problème. [...]
[...] Comment éviter que l'ISP ne retombe dans les travers de l'ENA, et sache garantir une plus grande diversité de profils ? La suppression de toute Ecole de formation aux services publics quelle qu'elle soit, sur le modèle de l'Etat fédéral allemand n'impliquerait-elle pas une réponse plus pertinente quant à la problématique de diversification des hauts fonctionnaires ? [...]
[...] C'est en ce sens qu'est conduite la nouvelle réforme du président de la République Emmanuel Macron. Si la grande Ecole apparaissait dernièrement comme le schéma d'une fracture évidente entre les Administrateurs et la population française, le chef de l'exécutif a affirmé la disparition future de celle-ci afin de laisser place à un nouvel ISP, prometteur de changements institutionnels considérables. En effet, l'absence constatée d'hétérogénéité de l'Elite française amène une volonté étatique, à travers la refonte de l'ENA, de diversification des hauts fonctionnaires publics L'absence constatée d'hétérogénéité de l'élite française La part des élèves d'origine modeste dans les grandes écoles est passée de 29% dans les années 1950, à de nos jours . [...]
[...] La suppression de l'ENA constitue-t-elle un objet de réforme pertinent pour répondre à la fracture peuple/administration présente en France aujourd'hui ? Il fallait que ceux qui servent l'Etat aux premiers rangs constituent une élite intellectuelle et morale , général de Gaulle Fondée en ce sens au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la conception de l'Ecole Nationale de l'Administration (ENA) émane d'une ordonnance du 9 octobre 1945, relative à l'organisation de la Haute Fonction Publique. Le Général de Gaulle, créateur de la prestigieuse école, entendait refondre la machine administrative française . [...]
[...] A se demander si ces adaptations ne sont pas plus pertinentes et judicieuses que les mesures prévues par la réforme de Macron . Enfin, Adeline Baldacchino, magistrate de la Cour des comptes remet en doute une fois de plus la pertinence de ces mesures, elle explique que La suppression de l'ENA ne s'attaque pas à l'uniformité idéologique qui elle serait à revoir . L'ENA véhicule une uniformisation de la pensée sous un angle négatif et d'entre soi . Seulement, la réforme ne prévoit aucune disposition pour cette lacune. [...]
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