Une deuxième solution, administrative, aura été la régionalisation de la Corse. Le référendum du 2 avril 1969 se proposait ainsi de détacher la Corse de la région Provence-Côtes d'Azur. Le texte fût finalement rejeté, obtenant 52 % de « non » au niveau national, bien que recueillant 54 % de « oui » dans l'île. La Corse deviendra dès 1970 circonscription administrative de l'Etat, cessant, en 1975, du fait de la bidépartementalisation de l'île, d'être la seule région monodépartementale de métropole. Cet établissement public régional s'alignait dès lors sur le droit commun.
Mais, à compter de 1982, la volonté de la nouvelle majorité aura été de traiter la Corse de façon différenciée, à tel point que l'on puisse parler du « statut de la Corse »...
[...] conservation et mise en valeur de monuments historiques), en matière de communication (ex. réalisation directement d'infrastructures de télécommunications), ainsi qu'en matière de promotion des activités physiques et sportives, d'éducation populaire et d'information de la jeunesse - des compétences relatives à l'aménagement et au développement de la Corse Au-delà des dispositions relatives au plan d'aménagement et de développement durable qui sont une nouvelle fois aménagées, la Collectivité territoriale de Corse, en matière de transports et d'infrasctructures, se voit attribuer la propriété des principales infrastructures de transport appartenant à l'Etat (ports maritimes et de commerce, aérodromes, installations ferrovières). [...]
[...] Au soir du premier tour des élections régionales des 21 et 28 mars 2004, sept listes auront franchies l'étape du premier tour. Une liste de droite est arrivée en tête, suivie d'une liste de gauche, les nationalistes n'étant arrivés qu'en troisième position. La scène politique insulaire paraît atomisée, M. Rossi n'ayant obtenu que des suffrages, M. Zuccarelli, avec près de des suffrages arrivant en première position des candidats de gauche, les nationalistes ayant quant à eux obtenus quelques des voix. [...]
[...] Il existe une incompatibilité immédiate entre les fonctions de conseiller à l'Assemblée et celle de conseiller exécutif. - le président du conseil exécutif de Corse Si c'est bien le conseil exécutif de Corse qui dirige l'action de la collectivité territoriale de Corse, le président du conseil exécutif de Corse est l'homme-clé du dispositif. Il prépare et exécute les délibérations de l'Assemblée, ordonne les dépenses, dirige les services, gère le patrimoine de la collectivité, fait un rapport annuel à l'Assemblée et représente la collectivité. [...]
[...] Le statut de la Corse de 1982 à nos jours A. La Corse, région à statut particulier (1982 1991) Grâce à la loi du 2 mars 1982 relative à l'organisation administrative de la Corse, complétée par celle du 30 juillet 1982 relative à ses compétences, il est mis fin, dès 1982, à l'établissement public régional auquel se substitue, jusqu'en 1991, une collectivité locale nouvelle : la région de Corse. Son statut est resté spécifique par rapport à celui des régions métropolitaines de droit commun jusqu'en 1986, date de la première réunion de leur conseil régional nouvellement élu au suffrage universel direct. [...]
[...] A cette première raison tenant à la complexité du projet, est venu s'ajouter une volonté chez certains de sanctionner le gouvernement pour sa politique en matière de réforme (ex. retraites), de protester contre le déroulement du procès Erignac et contre les conditions de l'arrestation, le 4 juillet, d'Yvan Colonna, quand ce n'est pas un effet de chef-lieu qui aurait expliqué le sens du vote. Comme nous l'indique Jacques Robert, il est clair au final qu'aucun des critères du succès de la consultation, à savoir l'importance de l'enjeu, la lisibilité de la question et la conviction de l'initiateur n'était rempli. [...]
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