La responsabilité publique a toujours eu une importance accrue justifiée par une exigence croissante de sécurité, avec l'idée que tout dommage doit être réparé. Ce régime va connaître une évolution importante d'abord par le passage du principe de l'irresponsabilité de l'Etat à l'admission de la responsabilité de l'Etat dans l'arrêt Blanco du 8 février 1873.
Ensuite s'effectue, une évolution vers une autonomie de la responsabilité publique qui ne profite plus nécessairement à l'action administrative. À partir de ce moment, on passe de la notion de faute grave pour engager la responsabilité à une notion de faute simple. D'une manière générale, le Conseil d'État acceptait de retenir dans la plupart des activités de l'administration, la responsabilité de l'Etat, selon l'arrêt Tomaso Grecco du 10 février 1905.
Cet arrêt exigeait que la victime prouve une faute « caractérisée » du service en cause. Il y a deux raisons qui se trouvent à l'origine de la création et du maintien de la notion de faute lourde en droit administratif. D'abord les activités de l'administration sont parfois laborieuses à accomplir et leurs résultats aléatoires, ensuite il ne faudrait pas que l'administration soit soumise à la pression d'une sanction pécuniaire qu'elle encoure dès quelle aurait commis une erreur.
[...] En effet, avant la notion de faute lourde, on parlait de faute manifeste et d'une particulière gravité. Il s'agissait d'une faute dont la preuve était particulièrement difficile à rapporter, elle a donc au fur et à mesure été abandonnée et a été inappliquée dans tous les domaines auxquels elle s'appliquait auparavant, comme les services pénitenciers selon la jurisprudence Rakotoarinovy de 1958 du Conseil d'État. Pour ce qui est de l'abandon de la faute lourde, elle est due unanimement à l'évolution de société. [...]
[...] La notion de faute lourde n'a cessé de voir son champ d'application se restreindre, si la plupart des domaines où le juge avait recours à la faute lourde ont désormais évolué vers le champ d'application de la faute simple, il semble que cette faute ne soit pas différente sur le fond de la faute lourde. Il apparaît que cette évolution est due à la mutation du droit de la responsabilité administrative. Ainsi qu'elle est la place de la faute lourde dans le droit de la responsabilité de la puissance publique ? Il semble bon de démontrer qu'il y a un affaiblissement de la faute lourde dans le droit de la responsabilité de la puissance publique mais que cette notion reste tout de même influente. [...]
[...] Que reste-t-il de la faute lourde dans le droit de la responsabilité de la puissance publique ? Planiol définissait la faute comme le manquement à une obligation préexistante. Un comportement imputable à une personne. La responsabilité publique a toujours eu une importance accrue justifiée par une exigence croissante de sécurité, avec l'idée que tout dommage doit être réparé. Ce régime va connaître une évolution importante d'abord par le passage du principe de l'irresponsabilité de l'État à l'admission de la responsabilité de l'État dans l'arrêt Blanco du 8 février 1873. [...]
[...] La notion de faute lourde ne fait pas l'objet d'un abandon total, car elle reste tout de même appliquée par le juge. L'existence de l'influence de la notion de faute lourde Il semble que la notion de faute lourde n'est pas prête de disparaître, car elle reste employée par le juge dans le contentieux administratif mais qu'elle fait place maintenant à une responsabilité dont le fait générateur est la faute simple. La notion de faute lourde toujours employée dans le contentieux administratif La faute lourde n'est plus désormais la seule à pouvoir s'appliquer, cependant la faute lourde continuera d'être employée dans certains domaines. [...]
[...] D'abord, les activités de l'administration sont parfois laborieuses à accomplir et leurs résultats aléatoires, ensuite il ne faudrait pas que l'administration soit soumise à la pression d'une sanction pécuniaire qu'elle encoure dès quelle aurait commis une erreur. Cependant, il a été accepté d'engager la responsabilité de l'administration chaque fois que celle-ci commet une faute qui n'a parfois aucune importance, ce qui revient à soumettre l'administration à une pression injustifiée des usagers. En outre, le recours à la notion de faute lourde en droit administratif se fait de plus en plus rare. Elle n'en est pas pour le moins toujours présente dans le contentieux de la responsabilité administrative. [...]
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