ENA École Nationale d'Administration, INSP Institut national du service public, hauts fonctionnaires, élite, fonction publique, état, réforme de la fonction publique
« Notre pays a besoin de hauts fonctionnaires qu'il faut former. Le problème fondamental, ce n'est pas l'existence de cette école, mais qu'elle ne soit pas assez ouverte socialement ». Un avis partagé par Daniel Keller, président de l'association des anciens élèves de l'ENA. Le concept de l'École nationale d'administration (ENA) apparaît après la Seconde Guerre mondiale, né d'un décret du 9 octobre 1945 qui impliquait l'organisation des hauts fonctionnaires. Le général de Gaulle, fondateur de la célèbre école, entend « refondre l'appareil administratif français ». Au départ, les grands corps administratifs dans la Troisième République organisaient chacun leur propre concours. L'admission à cette haute fonction était ainsi basée sur la cooptation, un favoritisme subjectif inégalitaire. Le chef du gouvernement provisoire, à la demande de Michel Debré, publia par conséquent cette ordonnance en 1945 pour briser le paradigme du « management d'élite ».
[...] Pour lui, la critique portée à la réforme rejoint une conclusion similaire à celle de nombreux sénateurs. La solution que tente d'apporter le chef de l'État sur la diversité des profils de ces grandes écoles ne soulève pas de solutions aux problèmes substantiels. Par ailleurs, la méritocratie aboutie, malgré son principe initial égalitaire, à un renforcement des castes sociales. Ce sont en effet les élites en place qui définissent elles-mêmes les principes de reconnaissance du mérite. Comment être sûr que l'INSP ne sera pas une pâle copie de l'ÉNA ? [...]
[...] La réforme de l'École nationale d'administration Notre pays a besoin de hauts fonctionnaires qu'il faut former. Le problème fondamental, ce n'est pas l'existence de cette école, mais qu'elle ne soit pas assez ouverte socialement . Un avis partagé par Daniel Keller, président de l'association des anciens élèves de l'ÉNA. Le concept de l'École Nationale d'Administration (ÉNA) apparaît après la Seconde Guerre mondiale, il est né d'un décret du 9 octobre 1945 qui impliquait l'organisation des hauts fonctionnaires. Le général de Gaulle, fondateur de la célèbre école, entend refondre l'appareil administratif français . [...]
[...] Jean-Luc Mélenchon avait estimé le 8 avril 2021 que cette décision visait à occuper les Français à des débats sur des questions qui n'ont pas lieu d'être . À l'heure à laquelle on parle, tout le monde se demande avec angoisse ce qu'on va devenir . c'est le moment que le chef de l'État trouve pour dire on va jeter des pierres aux fonctionnaires . Bruno RETAILLEAU, le président du groupe Les Républicains s'est lui aussi prononcé, Le problème, ce n'est pas l'ÉNA, le problème c'est le politique qui doit diriger son Administration . [...]
[...] C'est cette prise de conscience qui conduit le peuple français à une réelle cassure avec son administration. L'absence d'hétérogénéité est présente au sein de l'Elite Française administrative selon La sénatrice Estrosi Sassone. Un peu plus de 50% des français qui représentent la classe moyenne ne se retrouvent plus en phase avec ses administrateurs. Le peuple se sent inconsidéré et mis en marge par les administrateurs face à leur profil élitiste et cela n'est pas sans réaction. Sur les 82 élèves de la promotion 2019-2020, un seul était fils d'ouvrier. [...]
[...] En d'autres termes, l'ÉNA semble ne pas avoir transmis pleinement le raisonnement instauré pour sa création, et même si l'enseigne verra quelques réformes internes au cours de la dernière décennie, pour la plupart des opinions politiques, elles n'ont aucune utilité. L'on soulève également une défiance des Français à l'égard des élites plus présente aujourd'hui que jamais. Le rôle du gouvernement français est omniprésent dans tous les domaines. Le fossé entre les individus et le pays se creuse progressivement et personne ne semble vouloir resserrer ces liens. Les hauts fonctionnaires, représentants de l'État, sont une cible facile pour le peuple. L'opinion publique tente de faire porter le chapeau aux Administrateurs, reprochant à ceux-ci une mauvaise gérance de la crise sanitaire. [...]
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