La finalité de cette étude ne sera pas ici, d'expliquer les moyens mis en œuvre pour la mise en place des réformes énoncées, mais d'expliquer comment le politique aurait été amené à proposer de telles mesures. Quelles pourraient donc avoir été ses motivations ? La forme délibérément conditionnelle de ces interrogations traduit la teneur de l'énoncé qui va suivre. Cette analyse tend, en effet, pour une première partie, à adopter une démarche exégétique ou explicative des propositions énoncées par les candidats.
Pour une seconde partie, quelle est, véritablement, leur pertinence ? La rémunération au mérite des fonctionnaires et l'encouragement de la performance permettent-ils d'apporter une avancée dans ce mouvement de réforme de la fonction publique, mis en marche depuis déjà une trentaine d'années ? Ainsi, si l'émission de certaines critiques apparaîtrait comme une démarche osée et imprudente, il paraissait intéressant d'effectuer une étude comparative avec quelques pays qui mettent en oeuvre de telles mesures. Ce qui permettra donc, dans une certaine mesure, d'anticiper sur des possibles solutions…
[...] Prenant ainsi l'exemple d'un Etat voisin, cette dernière ne manque pas de préciser que les Italiens ont d'ailleurs supprimé, pour les citoyens, toutes les autorisations préalables, pour les remplacer par des déclarations sur l'honneur. Par conséquent, être un fonctionnaire signifie mériter la confiance publique, et à tout point de vue, cela signifierait mettre le bien commun avant tout intérêt privé ou individuel, et servir la démocratie. La rémunération liée au mérite peut, il est vrai, poser difficulté. Mais elle ne doit pas être perçue seulement comme un instrument potentiel de motivation du personnel. Elle doit par ailleurs s'accompagner d'autres mesures, venant soutenir notamment l'amélioration des rapports entre administration et administrés. [...]
[...] Si on le conçoit comme l'ensemble des acteurs individuels et collectifs de la société, quelles pourraient donc être les réponses à la multiplicité des besoins, d'autant plus que ces besoins peuvent être aussi divers que contradictoires ? Dans la mesure où la satisfaction des attentes des usagers n'est possible que dans la limite de leur légitimité au regard de l'intérêt général, il y malheureusement, rarement cohérence parfaite entre ce qu'un usager donné considère comme légitime et ce que la loi et les règles administratives définissent comme tel. [...]
[...] Alors que le chantier a été ouvert par Michel Sapin et Jean-Paul Delevoye concernant la prime au mérite pour une partie infime de fonctionnaires, et dans une perspective qui place l'administration face à ses usagers, le public est légitimement en droit d'exiger une certaine qualité des services rendus. Grâce à l'évaluation des politiques publiques, l'appréciation de l'efficacité, de l'efficience de l'action administrative, est désormais possible à l'aide d'indicateurs de performances. Ainsi, par le biais d'une analyse quantitative, les effets de l'action publique peuvent être mesurés, en comparant les résultats aux objectifs assignés et aux moyens mis en œuvre. De même, une analyse qualitative permet de mesurer la pertinence des objectifs. [...]
[...] Simplification des procédures administratives, ouverture à l'information du public, l'administré fait place à l'usager, autrement dit, une entité recevant une réelle prestation de la part de l'administration. Dans ce contexte, et bien que la réforme de l'administration et de la fonction publique soit en cours depuis quelques décennies, il paraît davantage nécessaire de faire évoluer la gestion des fonctions publiques pour répondre aux besoins des administrés et relever les nouveaux défis qui se présentent. A n'en point douter, le temps des réformes est en poursuite constante pour la fonction publique. [...]
[...] La vision du fonctionnaire reflète t-elle la réalité ? L'image des services publics à travers les enquêtes nationales ne permet de répondre que partiellement à la question : alors que le service d'information du Gouvernement mentionnait dans son rapport de 2001 que les fonctionnaires étaient perçus positivement par des Français pour leur dévouement, selon un sondage réalisé par l'IFOP d'entre eux font plus confiance aux individus eux-mêmes qu'à l'Etat[7]. L'image de l'administration est non seulement faite de contradictions, l'administré est aussi de plus en plus exigeant Et multiplication des besoins de l'administré Les Français sont plus fortement attachés aux services publics que les autres Européens. [...]
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