Le modèle juridique de l'administration et ses limites

Extraits

[...] Le regard juridique n'est pris que partiellement en compte. Exemple : une collectivité publique peut intervenir dans le domaine privé (casser les vitres d'un immeuble privé devenu dangereux pour l'intérêt général). L'idée de l'État providence correspond à l'idée qu'il y a des interventions économiques et sociales de l'État, notamment au travers du système de protection sociale. Cela s'oppose à l'État gendarme qui limite le rôle de l'État à des fonctions régaliennes (justice, police, défense nationale) ce terme d'État providence est apparu en 1964 dans la bouche d'un député qui donnait le sens péjoratif, car il estimait que cela allait à l'encontre des solidarités interpersonnelles (famille, corporation religieuse et métier . [...]

[...] Les limites de la présentation juridique de l'administration Élaboré dans un contexte précis (celui de la société libérale) la présentation classique donne une cohérence, d'ordonnancement logique et harmonieux qui démente les difficultés qu'aujourd'hui on a avec l'administration. L'évolution des institutions administratives et les milieux dans lesquelles elles évoluent rend poreuses les certitudes les mieux ancrés. Elles montrent les limites du modèle classique. L'évolution du statut de l'administration au sein des institutions de l'État Deux traits essentiels caractérisent le statut de l'administration au sein des institutions de l'État : Une subordination des organes administratifs aux instances politiques Une distinction tranchée entre le pouvoir politique et l'administration, la subordination n'impliquant pas la confusion de l'un et de l'autre. [...]

[...] Par exemple, doit-on privatiser la SNCF. Privatisation de la culture (théâtre public ou privé . du téléphone, etc. La France est un pays industrialisé d'économie de marché ayant connu un secteur public très important avec de nombreuse nationalisation dans les années 80 (Renault . Il y a eu ensuite des privatisations et l'Union européenne a entraîné la libération de certains marchés comme France Télécom, EDF, GDF. Ce mouvement d'interventionniste a frappé l'ensemble des États, mais le rôle de l'État dépend du type de société dans laquelle on se trouve et de l'idéologie qui l'anime. [...]

[...] On est dans une période contrastée, à cause du débat des finances publiques. La société française a à la fois qu'il y a trop d'administration et qu'il n'y a pas une bonne gestion. Mais il y a aussi une partie de la société qui veut encore plus d'administration. Même ceux qui critique la sur administration sont les premiers à dire « qu'est-ce que fait le gouvernement ? ». Que fait l'État pour la croissance ? Mais il y a cent ans la croissance c'était les entreprises et les consommateurs et non l'État. [...]

[...] L'État va prendre directement en charge une activité de production de commercialisation en lieu et place d'une initiative privée inexistante, insuffisante ou inopportune. Exemple l'eau à un coût, soit elle est gérée par des services privés soit elle est régie par des communes. On observe que ce mode de gestion directe a joué un rôle fondamental dans les États socialistes, on a eu beaucoup de nationalisation. Ce système d'interventionnisme crée une gestion très statique de l'économie qui pose des difficultés. Dans les États libéraux, la part de l'État dans l'activité économie varie d'un pays à l'autre. [...]