L'analyse des politiques publiques est l'un des aspects de la science politique. Etudier les politiques publiques, c'est s'intéresser aux conditions pratiques et idéologiques dans lesquelles une décision publique est élaborée et mise en œuvre. L'élaboration de politiques publiques désigne le processus complexe par lequel les problèmes politiques sont cernés, le programme de politiques publiques établi, les enjeux étudiés et analysés, les ébauches de politiques rédigées et approuvées et, une fois que les politiques ont été mises en œuvre, leur impact évalué. C'est de la manière dont les problèmes sont posés qu'émergent les solutions possibles. Si on envisage la délinquance comme un phénomène en soi, sans liens réels avec des problèmes d'échec scolaire, d'intégration sociale... il y a de très fortes chances que l'action publique privilégie le renforcement des mécanismes de contrôle et de sanction au détriment des politiques de prévention et d'éducation. Au total, c'est dans les débats et les luttes autour de la définition dominante du problème que l'essentiel des politiques publiques se joue. L'analyse des politiques publiques permet d'apprécier les dimensions régulatrices de l'action publique. Or dans une perspective moderne, le but de l'action politique est de maintenir l'ordre public, la paix civile. En droit administratif français, l'ordre public est, selon l'article L.22-12-2 du Code général des collectivités territoriales, caractérisé par « le bon ordre, la sécurité, la salubrité et la tranquillité publique ». Le but de la police administrative est d'en prévenir les troubles. Elle se distingue de la police judiciaire chargée de constater une infraction déterminée, d'en rechercher ou arrêter les auteurs. Elle a donc un but répressif qui s'oppose au but préventif de la police administrative. L'ordre public désigne l'ensemble des règles et des normes, écrites ou tacites, qu'un corps social impose à ses membres, afin d'assurer son unité et son harmonie. Pour Hobbes, l'individu remet ses droits naturels, en premier lieu sa liberté, dans les mains de l'Etat Léviathan qui lui assure en retour la sécurité. La sûreté devient ainsi la priorité de l'action publique. Dans cette optique, le maintien de l'ordre est une fonction régalienne, la sûreté peut être garantie par l'Etat dans des textes à valeur constitutionnelle. La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen du 26 août 1789, incorporée au bloc constitutionnel de la Vème république, déclare que « le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'oppression » (article 2). L'article 12 dispose que « la garantie des droits de l'homme et du citoyen nécessite une force publique ; cette force est donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux à qui elle est confiée ». Le débat sur la sécurité revient régulièrement au cœur des préoccupations nationales car la sécurité représente un enjeu capital pour le citoyen et appelle des réponses efficaces de la part des responsables politiques. Cette notion n'est donc pas figée, mais connaît des mutations en fonction du contexte social et des hommes politiques au pouvoir. Depuis une dizaine d'années, dans un contexte de mondialisation toujours croissante, l'accent est paradoxalement mis sur la proximité. Les politiques publiques de sécurité intérieure se multiplient, redéfinissant les missions assignées à la police pour maintenir l'ordre public.
En quoi l'analyse des politiques publiques permet-elle de comprendre que les mutations affectant les notions de sécurité intérieure, d'ordre public et les missions assignées à la police sont un moyen utilisé par la puissance publique pour gérer le changement social ?
L'analyse des politiques publiques nationales permet de comprendre que la sécurité et le maintien de l'ordre public sont un enjeu déterminant, sujet à de nombreuses mutations dans un contexte de globalisation et de décentralisation.
[...] C'est à la suite des politiques de homeland security et le vote de l'USA patriot act que s'inscrivent les mesures politiques de sécurité prises en Europe, comme le plan Vigipirate en France. La redéfinition du cadre territorial des actions publiques de sécurité intérieur, en s'ouvrant à une dimension internationale, s'accompagne de la redéfinition des processus classiques de prise de décision. Le concept de gouvernance se développe, plus lié à l'idée de gestion qu'à celle de pouvoir, privilégiant l'analyse en réseaux au sein desquels une pluralité d'acteurs échangent et interagissent sur le mode de la coopération ou de la concurrence, ce qui implique une nouvelle forme procédurale de la prise de décision et de l'action publique. [...]
[...] Il faut élire quelqu'un qui soit capable de réagir et de changer les choses, pour rétablir la paix civile et l'ordre publique. La campagne pour l'élection présidentielle de 2002 en fournit un bon exemple. Au deuxième tour, Jacques Chirac qui plaçait le thème de l'insécurité au cœur de son programme est face à Jean-Marie Le Pen, chef de file du Front National, qui a souvent pris part aux débats sur la sécurité. Depuis ces élections, de nombreuses politiques publiques ont été tentées et se heurtent encore aujourd'hui aux problèmes périurbains, à la montée des actes de délinquance, à l'explosion de l'incivilité qui remettent chaque jour en question l'action publique. [...]
[...] L'analyse des politiques publiques permet d'apprécier les dimensions régulatrices de l'action publique. Or dans une perspective moderne, le but de l'action politique est de maintenir l'ordre public, la paix civile. En droit administratif français, l'ordre public est, selon l'article L.22-12-2 du Code général des collectivités territoriales, caractérisé par le bon ordre, la sécurité, la salubrité et la tranquillité publique Le but de la police administrative est d'en prévenir les troubles. Elle se distingue de la police judiciaire chargée de constater une infraction déterminée, d'en rechercher ou arrêter les auteurs. [...]
[...] Ses autorités judiciaires et ses forces de police doivent travailler en étroite coopération afin de garantir aux citoyens la protection contre la criminalité et l'accès à la justice. Des actions sont également entreprises pour prévenir les abus et lutter contre l'immigration clandestine. De plus, à cause de la mondialisation, il est vital que les États membres de l'Union européenne travaillent réellement ensemble pour lutter contre le crime organisé et le terrorisme international. La politique étrangère et de sécurité commune (PESC) est l'un des piliers de la construction européenne. [...]
[...] Dans quelle mesure l'analyse des politiques publiques nationales permet- elle d'étudier et de comprendre les mutations affectant les notions de sécurité et d'ordre public ainsi que les missions assignées à la police ? L'analyse des politiques publiques est l'un des aspects de la science politique. Etudier les politiques publiques, c'est s'intéresser aux conditions pratiques et idéologiques dans lesquelles une décision publique est élaborée et mise en œuvre. L'élaboration de politiques publiques désigne le processus complexe par lequel les problèmes politiques sont cernés, le programme de politiques publiques établi, les enjeux étudiés et analysés, les ébauches de politiques rédigées et approuvées et, une fois que les politiques ont été mises en œuvre, leur impact évalué. [...]
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