« Amiral de son navire, le maire se heurte à des vents contraires ». Et, c'est bien dans ce cadre qu'il symbolise, à lui seul, la commune, même si, paradoxalement, seul, il n'est rien.
Le maire est le premier magistrat de la ville élu par et parmi les conseillers municipaux et chargé de trois ordres de fonctions : administration communale, spécialement par la préparation et l'exécution des délibérations du conseil municipal ; exécution en qualité d'agent de l'Etat de certaines missions (publication et exécution des lois, règlements et des mesures de sûretés générales, état civil, police judiciaire) et exercice de la police administrative.
Historiquement, le terme « maire » trouve son origine dans un ouvrage de droit du IXe siècle d'un abbé de Saint-Germain-des-Prés, qui emploie le mot « maior » quand il parle du représentant du domaine, c'est-à-dire celui qui administre le village pour le compte du seigneur. Ce n'est qu'au XIIe siècle, que le maire fait véritablement son apparition après la naissance de la commune. En effet, dès lors que celle-ci était reconnue juridiquement et politiquement, il lui restait à se doter d'un représentant.
L'institution qu'est le maire a fait l'objet de nombreuses évolutions au cours de l'Histoire, notamment quant à sa désignation : nomination ou élection suivant les époques.
L'expression « seul maître à bord » signifie « être seul à diriger, à prendre les décisions ».
[...] Avec une puissance qui s'en trouve dès lors augmentée, le maire va pouvoir répondre aux attentes de ses administrés, lesquelles peuvent être élevées en matière de sécurité. En outre, le champ d'action des compétences communales étant pour le moins large, cela va lui permettre d'agir dans la totalité de la sphère de prévention (l'absentéisme scolaire en est un parfait exemple). Dès lors, on peut légitimement se demander si le maire, en pratique n'est- il pas le seul maître à bord ? [...]
[...] Récemment, le maire de la commune de Koungou a été révoqué, car il avait fait venir des clandestins sur sa collectivité, les avait installés sur un terrain communal et leur avait fait payer un loyer qu'il facturait à son propre profit. Depuis 1990, il y a eu 23 arrêtés de suspension et 3 décrets de révocation, ce qui est relativement peu. Le pouvoir central doit alors s'opposer aux résultats des urnes ? Il a été constaté que certains maires exploitent la sanction qui leur a été infligée et s'exposent en martyr de la vie politique. [...]
[...] (Courrier des maires, janvier 2012, n°253 p 46). Enfin, les chiffres de mars 2008, avec de nouveaux maires sont le signe que certes la fonction de maire rime avec puissance locale. Il n'en reste pas moins que son apprentissage est long et fastidieux. CONCLUSION Même si le maire peut parfois apparaître comme le seul maître à bord, il n'en reste pas moins que les conseillers municipaux veillent au grain Comme le suggère Monsieur Yves Mény, il est urgent de mettre fin aux oligopoles politiques qui permettent à un seul homme et à ses followers de contrôler une ville En outre, il conviendrait d'accorder plus d'importance aux minorités, de limiter les délégations du conseil municipal envers le maire, ainsi que de limiter le pouvoir du maire de retirer des délégations accordées. [...]
[...] La personnification du pouvoir : S'il est certain que le maire détient un monopole du pouvoir municipal, il ne fait aucun doute qu'il fait l'objet d'une véritable personnification, se manifestant à travers un pouvoir charismatique et un présidentialisme renforcé Un pouvoir charismatique : Fondée sur une forte personnalisation du pouvoir, l'image de la ville s'identifie à son maire En effet, ce dernier représente un symbole incontestable de la commune. Le maire cristallise sur sa personne l'exercice du pouvoir local du fait de ses nombreux pouvoirs, véritables attributs monarchiques, et constitue, dès lors, un leadership mayoral. La légitimité reconnue au maire trouve notamment sa source dans l'Histoire, qui en a fait une figure singulière, qui le prédispose à parler au nom de tous. [...]
[...] D'autre part, sa nomination par et parmi ses pères font de lui la personne toute puissante au niveau communal étant le seul titulaire légitime du pouvoir. A ce titre dire que le le conseil municipal règle par ses délibérations, sous le contrôle et la tutelle du maire les affaires de la commune ne serait alors pas très éloigné de la réalité juridique pratiquée aujourd'hui. Un maire tout puissant : Une des premières raisons qui vient à l'esprit pour expliquer cette puissance que représente le maire est celle qui consiste à placer ce dernier dans une position de dédoublement fonctionnel En effet, l'exercice de la décentralisation depuis son premier acte, opéré par la loi du 2 mars 1982, à défaut d'implanter un représentant de l'Etat à l'échelon communal, a investi en la personne du maire la caractéristique particulière d'une double casquette A ce titre le maire est à la fois un agent de l'Etat décentralisé et déconcentré. [...]
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