D'après Prosper Weil: « l'existence même du droit administratif relève du miracle ».
La construction du droit administratif en France est le résultat d'un long et complexe processus.
C'est avec la Révolution que le principe de séparation des pouvoirs est apparu. Depuis cette période, il est possible de distinguer deux dormes de juridictions: une juridiction civile et une juridiction administrative. La juridiction civile n'a plus la possibilité de trancher les litiges concernant l'administration, en effet, il semble impossible pour l'administration d'être jugée par une juridiction qui ne connaît pas ses règles. De ce fait, il y a eu création d'un juge administratif qui a dû élaborer des solutions au cas par cas en dehors de toute référence normative, car le droit administratif n'a été codifié que très longtemps après les débuts du juge administratif. Il s'agit donc d'un droit prétorien.
C'est d'ailleurs par l'arrêt Blanco du Tribunal des conflits du 8 février 1873 que le principe de la soumission de l'administration à un droit spécifique c'est à dire le droit administratif a été posé.
Le droit administratif, c'est l'ensemble des règles spécifiques régissant l'administration et sanctionnées par le juge administratif. L'action de l'administration va être légitimée par un principe fondamental: le principe de légalité. Ce principe va mettre progressivement en œuvre les règles constitutionnelles qui découlent de la Déclaration des Droits de l'Homme de 1789.
D'après cela, la loi est l'expression de la volonté générale: c'est la source première du droit. En effet, l'administration ne peut « agir qu'en application de la loi et se doit de la respecter ». Cela nous amène donc à nous demander quels rapports le juge administratif entretient-il avec la loi ?
Pour cela, il s'agira tout d'abord de voir le contrôle de la loi par le juge administratif dans l'ordre interne (I), puis de voir le contrôle de la loi par le juge administratif dans au niveau international (II).
[...] - Droit administratif général, 15ème édition, Chapus, Broché. - Droit administratif, édition 2005, Jean Rivero et Jean Waldine. [...]
[...] Il doit donc appliquer le texte dans sa clarté. Le Conseil d'Etat l'a d'ailleurs affirmé dans son arrêt de section du 27 octobre 1999 : Commune de Houdan. En effet, il a considéré qu'il n'y a pas lieu de recourir au travail parlementaire pour interpréter un texte clair. Par contre, lorsque la loi lui parait obscur le juge administratif peu aller chercher le travail parlementaire. L'autorité administrative est tenue de faire usage de son pouvoir réglementaire quand une loi prévoit qu'elle doit être complété par des actes réglementaires. [...]
[...] Bien que cet arrêt pose un principe important, celui-ci n'est pas très bien expliqué, le Conseil d'Etat a donc étendu ce principe de supériorité du droit international sur les lois, aux actes de droit communautaire dérivé. Après l'arrêt Nicolo, les arrêts du Conseil d'Etat vont suivre le même principe de base. Par exemple avec les arrêts Boisdet de 1990 et Rothmans international du 28 février 1992. Donc par ce contrôle de compatibilité, le juge administratif montre son respect de la loi. Bibliographie - les Grands Arrêts de la Jurisprudence Administrative, 15ème édition, dalloz. [...]
[...] De ce fait, il y a eu création d'un juge administratif qui a dû élaborer des solutions au cas par cas en dehors de toute référence normative, car le droit administratif n'a été codifié que très longtemps après les débuts du juge administratif. Il s'agit donc d'un droit prétorien. C'est d'ailleurs par l'arrêt Blanco du Tribunal des conflits du 8 février 1873 que le principe de la soumission de l'administration à un droit spécifique c'est à dire le droit administratif a été posé. Le droit administratif c'est l'ensemble des règles spécifiques régissant l'administration et sanctionnées par le juge administratif. [...]
[...] Le juge fait donc une application de la théorie de l'écran législatif (application de la loi indépendamment de la loi internationale). La loi étant l'expression de la volonté générale, le Conseil d'Etat considérait que si le législateur a adopté une loi postérieure au traité, c'est cette loi qui constitue le dernier état de la volonté générale (sur un sujet précis). Donc d'après cela, quand il y avait une loi incompatible mais postérieur au traité international, c'est cette loi que le juge administratif considérait comme valide Le juge administratif faisait donc prévaloir le droit interne sur le droit international, ce qui n'est pas logique par rapport à la hiérarchie des normes. [...]
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