Démocratie, responsabilité administrative, juge administratif, tribunal des conflits, Conseil d'État, Code de justice administrative, Ancien Régime, arrêt Blanco, arrêt Société Diversité TV France, décision Fairvesta vs Numericable, arrêt Marine Le Pen, arrêt Gardedieu, arrêt Mademoiselle Nimeur
Une démocratie ne saurait l'être dès lors que l'administration est irresponsable, dans les régimes autoritaires, l'Administration n'a pas de compte à rendre aux citoyens. L'Histoire de France montre que l'administration en France n'a pas toujours été contrôlée, c'est le cas notamment sous la monarchie absolue.
Aujourd'hui, si nous pouvons être fiers et revendiquer le caractère démocratique de notre État c'est sans aucun doute grâce à l'évolution considérable de la responsabilité administrative.
[...] Il paraît donc intéressant de s'intéresser à l'évolution de la responsabilité administrative en France. Pour se faire, il convient dans un premier temps d'évoquer le principe de la responsabilité administrative, de l'exception à la règle avant d'évoquer les spécificités de la responsabilité administrative (II). I. Le principe de la responsabilité administrative : de l'exception à la règle Traditionnellement, l'Administration était irresponsable, le roi ne pouvait mal faire, c'est le premier temps de notre réflexion ici toutefois, l'arrêt Blanco marque un tournant dans la responsabilité de l'Administration A. [...]
[...] Enfin, avec la loi Dufaure, le Conseil d'État endosse le rôle de juge administratif. Aussi, afin de régler les problèmes de litiges entre les juridictions compétentes, c'est-à-dire lorsque le litige est à la frontière entre le droit civil et le droit administratif, il a fallu créer une juridiction. En effet, le juge judiciaire n'ayant pas le droit de connaître des affaires de l'Administration depuis les textes évoqués précédemment, il a paru opportun en 1848 de créer le Tribunal des conflits dont le rôle est de régler les problèmes de compétences. [...]
[...] La juridiction administrative admet la réparation de toutes les catégories de préjudice, qu'il soit corporel, matériel Aussi, depuis un arrêt du 9 novembre 2016, le juge administratif admet la réparation de victime du préjudice d'anxiété. La deuxième condition est le lien de causalité qui relie le fait générateur au préjudice. Et donc enfin, il doit y avoir l'existence d'un fait dommageable qui relève d'un manquement à une obligation juridique existante de la part de l'Administration. Afin de réparer le préjudice qu'elle estime avoir subi, la victime doit faire demande à l'Administration de lui allouer la somme qu'elle estime que l'Administration lui doit au regard de l'article R421-1 du Code de Justice Administrative. [...]
[...] La deuxième décision du 25 janvier 1987 « conseil de la concurrence » protège une sphère de compétence au juge administratif. Nous pouvons donc voir, dès lors, que la responsabilité de l'Administration, depuis l'arrêt Blanco, eu égard au développement d'un droit textuel et des juridictions est beaucoup plus encadrée au fil du temps. Enfin, très récemment, nous assistons à une mutation du droit administratif, notamment du droit souple, en effet, le Conseil d'État dans une décision du 10 novembre 2016, « Fairvesta vs Numericable » admet que tout ou partie du droit souple va pouvoir être contesté par exception. [...]
[...] Son action se limite à rendre des avis sur les litiges impliquant l'Administration. Il faut attendre le 24 mai 1872 et l'article 9 de la loi Dufaure pour passer d'une justice retenue à un système de justice déléguée. En effet, l'article 9 dispose que « le Conseil d'État statue souverainement sur les recours en matière contentieuse administrative ». Le Conseil d'État devient dès lors, juge de l'Administration, il contrôle son action. Dès cet instant, nous pouvons donc remarquer une certaine évolution de la responsabilité administrative, en effet, jusqu'en 1799 et avant la création du Conseil d'État, l'Administration se juge seule. [...]
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