L'histoire de l'administration française est marquée par une forte tradition centralisatrice à laquelle s'est heurté, de nombreux siècles durant, le développement de la décentralisation qui a connu plusieurs phases successives.
La décentralisation a introduit des pouvoirs légitimes, rappelant ainsi que « l'Etat n'a pas le monopole du bien public », selon la célèbre formule de Léon Duguit.
La décentralisation transforme peu à peu la France…Dès lors, les règles du jeu de l'aménagement du territoire en sont bouleversées. On entend améliorer les approches et les procédures de la planification territoriale, on donne aux politiques territoriales le nouvel horizon du développement durable…
Il serait donc opportun de se demander quelle a été l'histoire de l'aménagement du territoire, ainsi que le rôle de la Méditerranée occidentale et celui de la métropole marseillaise dans le débat actuel concernant l'avenir de l'Union européenne ?
Il convient dès lors d'analyser dans une première partie l'approche historique de l'aménagement territorial (I), pour ensuite étudier les relations en Méditerranée avec « l'Arc latin » (II), et pour enfin s'intéresser à l'aire métropolitaine marseillaise, partie intégrante de « l'Arc latin » (III).
[...] Puis on détacha la Datar de Matignon, siège du Premier ministre. Ces contraintes vont continuer à peser après 1981. L'alternance politique se traduit par une hausse significative des crédits destinés à l'aménagement et surtout par l'introduction d'une donnée nouvelle et fondamentale : la décentralisation. La région devenue collectivité territoriale décentralisée se voit reconnaître une compétence particulière en matière de planification et d'aménagement. C'est avec les régions que l'Etat va désormais préparer, à partir de 1984, les contrats de plan et la programmation des équipements fondamentaux, devenue l'enjeu d'un débat permanent entre les élus et le gouvernement. [...]
[...] L'autonomie locale et régionale est la base de la démocratie européenne et en outre, un élément constitutif de la citoyenneté européenne. C'est pour cela que l'Arc latin désire que la Constitution européenne mentionne le principe d'autonomie locale et incorpore la Charte européenne de l'autonomie locale dans le cadre des principes inspirant l'Union européenne. L'avenir de l'Union européenne et sa capacité d'évoluer de façon durable ne pourront pas être garantis sans que les régions, et plus concrètement les collectivités locales, ne soient effectivement concernées par le processus de définition et de mise en œuvre des politiques européennes. [...]
[...] Les projets de Claudius-Petit comportaient en matière d'investissements des contraintes pour les uns et des soutiens financiers pour les autres. Le courant des années 1950 vit naître un ensemble d'associations régionales regroupant élus, responsables économiques et syndicaux, fonctionnaires et universitaires. Ces comités d'expansion créés en Languedoc, Alsace, Roussillon et Lorraine, réclamaient une répartition plus équitable et mieux raisonnée des équipements publics et travaillaient déjà à une esquisse de programmation régionale. Les gouvernements Pierre Mendès France et Edgar Faure, en 1954 et 1955, prirent un certain nombre de mesures qui marquent le début d'une politique volontaire et continue d'aménagement du territoire. [...]
[...] L'organisation de cet arc latin repose sur 2 conceptions : une conception en termes de plaques qui s'appuient sur une lecture démographique et économique des choses et une lecture en terme de réseaux. La logique en termes de plaques définit quatre plaques qui structurent l'Arc : la plaque toulousaine, la plaque catalane (frontière espagnole jusqu'à Narbonne), la plaque niçoise (italo-ligure jusqu'à Fréjus) et, au centre, la plaque du moyen delta du Rhône. Chaque plaque de l'Arc latin a une certaine cohérence. La grande difficulté est de voir comment ces plaques s'articulent entre elles. Les modèles de développement sont voisins, mais les liens économiques ne sont pas très importants. [...]
[...] Mais, les trois grands ports de la Méditerranée ne sont pas reliés entre eux, il n'existe pas de réelle complémentarité entre eux. En ce qui concerne l'Arc Méditerranéen français, ce qui le caractérise, c'est l'histoire commune de ces quarante dernières années qui a créé une géographie nouvelle. Dans cette construction, il convient d'insister sur le rôle de l'Etat. Le rôle de l'Etat dans l'évolution de l'Arc méditerranéen a été très important. Les investissements publics dans ces trois régions ont été considérables. La région méditerranée renferme de la population mondiale. [...]
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