L'Administration et par là même le droit administratif, poussée par les politiques publiques, a pour principale raison d'exister celle de la satisfaction de l'intérêt général. Or cette notion est relative et retentit sur le droit public et plus particulièrement sur le droit administratif. En effet, il accompagne cette notion dont le contenu est éminemment mouvant et de ce fait il se doit d'évoluer et de se transformer toujours dans le même sens : celui de l'intérêt général.
De là sont apparues toutes les grandes idées du droit administratif (service public, domaine public, travail public…) qui ont permis le déroulement et le développement de ce droit. Il faut par ailleurs remarquer que cette évolution au cours du temps s'est faite en parallèle de la préservation des droits de l'administré et de l'Administration.
C'est donc dans le temps que le droit administratif s'est construit et notamment autour de la notion d'intérêt général et de préservation des droits. Mais le temps intervient aussi d'une autre manière. Il a aussi une influence dans son autre acception, celle qui ne se rapporte pas au temps historique. C'est cette facette de la question, et de la notion de temps, qui va être au centre de la problématique.
Il va s'agir de savoir comment le droit administratif compose avec le facteur temps. Et il va ressortir de manière flagrante que le droit administratif obéit à la même logique que celle se rapportant au temps « historique » : la préservation de l'intérêt général doublé de la protection des administrés et de l'Administration (objectifs fidèles à une bonne administration de la justice).
[...] De plus, le juge des référés aurait beaucoup de pouvoirs, car il y a peu de choses dans la législation, et il n'est ainsi pas précisé ni de quoi peut résulter l'atteinte, ni ce que peuvent être les mesures de sauvegarde nécessaires Ainsi, ce serait au prix de l'impératif du procès équitable et de certaines règles du contentieux administratif que le temps serait géré par le droit administratif. Les garanties de la défense seraient-elles niées ? La bonne administration de la justice oubliée ? [...]
[...] Il y a de plus des allègements qui affectent la phase de jugement (dispense du juge de tenir audience, dispense de conclusions du commissaire du gouvernement, la motivation des ordonnances de référé peut être laconique) Ces précisions doivent être apportées pour mettre en exergue le fait que le droit administratif va permettre un large assouplissement de ses règles quand le temps presse et que l'urgence le justifie. Le temps semble faire plier le droit administratif. - Il faut voir que l'urgence peut résulter du droit administratif lui- même dans ses rapports au temps. Par exemple, il faut savoir que la saisine du juge administratif n'a pas pour effet de suspendre l'exécution de l'acte administratif déféré. [...]
[...] Cependant, ces difficultés vont tant bien que mal se résorber grâce à l'office d'un juge devenu maître du temps La régulation du temps par le juge dans le but de préserver la sécurité juridique dans le cadre d'une bonne administration de la justice L'action du juge administratif est nécessaire, il va intervenir dans le droit administratif pour l'aider à maîtriser le temps. Le juge va s'attribuer différents pouvoirs pour essayer de résorber les effets néfastes du temps. Il se place dans une logique de négation du temps. [...]
[...] C'est notamment pourquoi tout est assuré pour ne pas gêner le (éventuel) règlement du litige au fond et qu'il ne faut pas considérer le référé comme une sorte de voie rapide pour des requérants trop impatients. Ainsi, même lorsque le droit administratif est pris par le temps, soumis au temps, il garde la même ligne directrice quitte à remettre en cause certains principes du contentieux, celle d'une bonne administration de la justice. C'est pourquoi il est permis de dire que le droit administratif a su garder de bon rapport avec le temps, il sait s'en accommoder pour satisfaire ses objectifs. Le temps n'est pas vraiment un obstacle absolu, mais un obstacle qu'il a su surmonter. [...]
[...] Or cette notion est relative et retentit sur le droit public et plus particulièrement sur le droit administratif. En effet il accompagne cette notion dont le contenu est éminemment mouvant et de ce fait il se doit d'évoluer et de se transformer toujours dans le même sens : celui de l'intérêt général. De là sont apparues toutes les grandes idées du droit administratif (service public, domaine public, travail public qui ont permis le déroulement et le développement de ce droit. [...]
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