« Le droit administratif est un miracle », telle est la définition que Prosper Veil tire du droit administratif. Cette définition élogieuse ne témoigne cependant pas d'une opinion commune et objective du droit administratif, en ce sens que ce droit trouve difficilement une définition générale dans la Doctrine Française. D'un point de vue plus théorique et généraliste, le droit administratif est constitué de l'ensemble des règles définissant les droits et les obligations de l'administration ; il est la branche du droit public qui régit les organes chargés de réaliser les diverses interventions étatiques.
Alors, le droit administratif, sa création, son application et ses missions se distinguent essentiellement du droit privé. Si des auteurs tels que Prosper Veil insistent sur le caractère « miraculeux » du droit administratif, c'est que d'une manière rétrospective, ils s'étonnent de la création de l'administration et plus particulièrement de son droit. En effet, le droit administratif s'est vu naître indépendamment du reste, il est né d'un double vide. Tout d'abord d'un vide juridictionnel avec la loi révolutionnaire du 16 et 24 aout 1790 interdisant aux juges judiciaires de juger l'administration et d'en connaître les affaires, ce dernier ne disposant d'aucun droit de regard sur les affaires de l'administration et ayant l'interdiction de s'immiscer dans ces affaires laissant alors l'administration, le soin de régler elle-même ses propres litiges. C'est notamment à partir de cette interdiction que s'est développée une théorie de ministre juge qui va permettre à cette institution de s'affirmer en étant elle-même son propre juge en créant ses propres règles de droit. Le droit administratif est alors une création de règles de droit spontanées, par son sujet. C'est ce qui va faire de ce droit une spécificité et qui va lui conférer un caractère particulier. Par ailleurs, le droit administratif est né d'un vide juridictionnel, qui résultait du fait que le droit civil ne s'appliquait pas de plein droit aux activités administratives. Ce qui a été affirmé par un arrêt très célèbre, l'arrêt « Blanco » du tribunal des conflits, du 8 février 1873. Le tribunal des conflits avait estimé que le droit civil, qui est un droit tourné vers les intérêts privés, n'était pas adapté aux activités administratives qui sont elles tournées vers les intérêts généraux. Ce qui va alors s'appliquer afin de remplir ce vide juridique, c'est un futur droit administratif qui va être élaboré par la jurisprudence.
[...] Le droit administratif est alors une création de règles de droit spontanées, par son sujet. C'est ce qui va faire de ce droit une spécificité et qui va lui conférer un caractère particulier. Par ailleurs, le droit administratif est né d'un vide juridictionnel, qui résultait du fait que le droit civil ne s'appliquait pas de plein droit aux activités administratives. Ce qui a été affirmé par un arrêt très célèbre, l'arrêt Blanco du tribunal des conflits, du 8 février 1873. [...]
[...] Alors, le droit administratif va se dissocier essentiellement du droit général en ce sens qu'il va, par sa puissance, tenter de déroger au droit commun par les multiples prérogatives qui lui sont confiées néanmoins ce droit basé sur une supériorité de l'administration sur ces administrés va se voir, comme tout autre droit, quelque peu mouvant laissant alors se faire un rééquilibrage, favorisant le statut du citoyen administratif I. Le droit administratif, un droit exorbitant du droit commun Le droit administratif s'est vu être, dès sa création, différencié du droit commun. [...]
[...] Par ces nombreuses prérogatives, on entend particulièrement, le pouvoir de direction et de contrôle qu'elle détient sur son cocontractant. Par ailleurs, l'administration ne bénéficie pas seulement de prérogatives lui servant à faire respecter ces propres conditions. En effet, en cas de manquement aux stipulations du contrat et aux instructions émises dans l'exercice du pouvoir de direction elle peut se voir infliger diverses sanctions. Il peut s'agir de pénalités pécuniaires, de la mise à l'écart du cocontractant par substitution d'un tiers ou par l'administration elle-même ou encore la résiliation pour faute. [...]
[...] Ainsi, la relation administrative animée par le caractère inégalitaire du droit administratif va se voir confronter à l'assouvissement d'un nouveau statut. II. De la critique post-moderne du droit administratif à l'avènement de la figure du citoyen administratif Alors, le droit administratif apporte en terme d'application une inégalité certaine entre l'administration et les administrés ce qui va être critiqué et dénoncé. Ainsi, le commandement administratif va progressivement laisser place à la négociation par ailleurs un rééquilibrage au sein des relations va avoir lieu au profit du citoyen administratif A. [...]
[...] Plus précisément, cet aspect inégalitaire du droit administratif, trouvant sa source dans la supériorité de l'administration sur les administrés, semble se manifester par le biais de prérogatives exorbitantes du droit commun. En effet, après être doté de prérogatives puissantes, il faut comprendre que cette administration jouit d'un pouvoir particulier envers ces administrés. L'inégalité va ici pouvoir être avancée en ce sens qu'elle ne dépend pas réellement de la nature des prérogatives administratives, mais bien de leur exorbitance. Cette exorbitance témoigne des règles qui sont dérogatoires au droit commun, et dérogatoire plus particulièrement, par rapport au principe d'égalité. [...]
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