Notre enquête porte sur les Conseils de la Vie Sociale. Cette institution émane de la loi du 2 janvier 2002, portant sur la rénovation de l'action sociale et médico-sociale. A ce titre, il participe aux évaluations de fonctionnement de nombreux établissements, notamment les Établissements Hébergeant des Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD).
L'objectif de cette étude est d'analyser les cadres normatifs guidant ce dispositif évaluatif : nous avons observé les valeurs, les règles et les interactions déterminant l'organisation d'un Conseil de la Vie Sociale (CVS). Pour y parvenir, nous devions garder à l'esprit que le but était d'effectuer une observation sociologique, non pas d'analyser la technicité d'un processus évaluatif – qui peut être l'activité du politologue.
Cette démarche compréhensive nécessitait la mobilisation d'outils de recueils de données qualitatives, puisque nous souhaitions comprendre le sens que les individus attribuent à leurs actions et aux actions d'autrui – législateurs, résidents, ou encore fonctionnaires : par exemple les déterminants de leur engagement dans un CVS, le choix d'organiser les réunions du CVS d'une certaine façon, ou encore leur opinion sur la mise en place d'une telle institution, ce que procuraient les entretiens.
[...] Colette Pétonnet, L'observation flottante. L'exemple d'un cimetière parisien», L'Homme, vol page 39. Colette Pétonnet, op. cit., page 39. Juan S., op. cit., page 65. Colette Pétonnet, op. cit., page 39. Dénommé Arthur» dans ce mémoire». Elle siège aux réunions du CVS avec voix consultative non pas délibérative. [...]
[...] De même, il nous recommandera des lectures dans le domaine des politiques publiques de la santé. Lorsque le chercheur obtient un rendez-vous, la négociation n'est pas close : elle se prolongera durant l'entretien, et ne s'achèvera qu'à la fin de la discussion. Ce phénomène est d'autant plus prégnant quand l'interviewé a l'habitude d'exercer la fonction sociale de piloter l'action des individus qu'il dirige. Afin de compenser cela, l'enquêteur doit être effectivement vigilant. Concernant la remarque de la directrice, il doit être capable de dépasser son embarras[29], et de trouver une réponse immédiate qui justifie l'intérêt logique de sa question. [...]
[...] [ ] Et y'aura une première réunion du Conseil de la vie sociale le 20 octobre prochain. Donc voilà, y'a des fois on se dit qu'il y a des équipes qui ne mettent pas en place ce qu'on leur demande de mettre en place. Dans le cas où l'organisme gestionnaire est un hôpital, nous nommons l'établissement EHPAD hospitalier pour clarifier nos propos. Nous avons préféré consacrer un développement à cet obstacle ultérieurement, puisqu'il permit de faire émerger l'idée selon laquelle un EHPAD pouvait constituer une institution totale. [...]
[...] Toutefois, cela n'était pas satisfaisant : notre calendrier de travail ne pouvait pas nous permettre de commencer nos enquêtes en février 2010. Nous devions continuer nos recherches. Après de nombreuses investigations via l'outil Internet, trois EHPAD se distinguaient. Trois critères devaient être respectés. D'abord, l'EHPAD devait être relativement proche de notre résidence étudiante. En outre, il s'agissait d'être certain qu'un Conseil de la Vie Sociale y était institué. Enfin, l'organisme gestionnaire devait être une collectivité locale, pour éviter une nouvelle fois d'être confronté à une organisation trop procédurale et peu autonome, à l'instar d'un centre hospitalier[25]. [...]
[...] Par ailleurs, nous avons opté pour la conduite d'observations participantes, qui ont l'avantage de permettre de saisir les interactions de l'ensemble des acteurs du Conseil de la Vie Sociale, en situation réelle et vécue par l'enquêteur. En utilisant les observations, il s'agissait comme pour les entretiens de comprendre[16], ainsi que Jean-Claude Kaufmann l'a énoncé. Pour y parvenir, nous avons d'abord mené une observation exploratoire lors d'un événement organisé par la maison de retraite le 8 décembre 2009. Ce Café des Âges fut l'occasion de rencontrer la directrice, qui seule pouvait décider de notre entrée sur le terrain : il s'agissait de montrer notre intérêt pour l'événement, et en quelque sorte de séduire l'individu qui pouvait octroyer à l'enquêteur l'autorisation de rentrer sur le terrain Ce moment fut également vécu comme une première approche et un premier contact avec le terrain. [...]
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