La centralisation constitue une constante de notre histoire, peu à peu assortie de mouvements progressifs de déconcentration. Elle est apparue sous l'ancien régime, elle fut le résultat de la longue lutte menée par les rois depuis Hugues Capet pour asseoir leur autorité et abaisser les féodalités. Les principaux acteurs de son épanouissement furent les « intendants de justice, de police et des finances », ces intendants ont été supprimés avec la Révolution… La tendance s'est renforcée avec l'avènement le 10 août 1972 de la Commune insurrectionnelle et la création de l'institution préfectorale en 1800. C'est celle-ci qui perpétue la prééminence du pouvoir central. Quant à la décentralisation, elle se distingue en trois périodes : avant 1982, après 1982 avec la loi du 2 mars 1982 relative aux libertés locales entame une profonde réforme de la décentralisation. Enfin, à partir de 2003, il y a eu un mouvement de relance de la décentralisation.
Centralisation et décentralisation sont deux termes qui s'opposent. La centralisation se définit comme un mode d'organisation administrative qui fait de la capitale le siège d'une administration étatique exerçant sans partage la totalité du pouvoir administratif sur tout le territoire. Tandis que la décentralisation (territoriale) est basée sur la reconnaissance officielle par l'État de l'existence de collectivités territoriales. Mais la centralisation et la décentralisation sont-ils réellement deux modes d'organisation totalement opposés ?
[...] Le deuxième élément constitutif de la décentralisation territoriale est l'octroi aux collectivités territoriales de la personnalité morale. Ainsi, leur est reconnu, en tant que sujets de droit, l'accès à une vie juridique propre, au moyen de ressources financières inscrites à leur budget, d'un patrimoine mobilier et immobilier qu'elles peuvent se constituer, et d'un personnel d'agents publics nécessaires à l'exercice des compétences qui leur sont attribuées. Enfin, le troisième élément est l'organisation des collectivités territoriales sur le fondement de l'élection. En effet, leurs organes dirigeants sont élus au suffrage universel, qui leur confère légitimité et autorité. [...]
[...] Cette idée de contrôle est aussi présente en ce qui concerne la déconcentration. En effet, en droit, quelle que soit l'ampleur des délégations accordées, elle maintient les autorités locales dans un rapport étroit de subordination aux autorités centrales, qui détiennent à leur encontre le pouvoir hiérarchique dont les attributs sont nombreux. Ainsi, les représentants locaux du pouvoir administratif central sont soumis aux instructions et aux ordres des autorités centrales, qui leur sont notifiés et auxquels ils doivent une obéissance inconditionnelle. [...]
[...] En effet, la déconcentration est un aménagement purement technique de la centralisation administrative initiale. La seule finalité du mécanisme s'exprime en termes d'efficacité : désencombrer le centre, rationaliser la gestion administrative en répartissant les tâches entre les services centraux et les services déconcentrés. Il y a donc une installation de représentants locaux du pouvoir administratif central comme le préfet au niveau du département et/ou région. Il a y a donc un but commun ; le rapprochement de l'État et des administrés qui peut s'opérer grâce à ces transferts de compétences. [...]
[...] C'est pourquoi la déconcentration est complémentaire de la centralisation. À l'inverse, la décentralisation, de par sa définition, s'oppose à la centralisation. Décentralisation marquée par l'existence des collectivités territoriales Au sein de l'Union européenne, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Espagne sont des États décentralisés. Ces États reconnaissent donc l'existence de collectivités territoriales, elles font l'objet de l'article 72 de la Constitution. Le terme collectivité territoriale désigne une entité constituée de trois éléments, un territoire, soigneusement délimité, siège d'une population plus ou moins homogène soumise à un même pouvoir. [...]
[...] Les deux modes d'organisation des institutions administratives : centralisation et décentralisation La centralisation constitue une constante de notre histoire, peu à peu assortie de mouvements progressifs de déconcentration. Elle est apparue sous l'ancien régime, elle fut le résultat de la longue lutte menée par les rois depuis Hugues Capet pour asseoir leur autorité et abaisser les féodalités. Les principaux acteurs de son épanouissement furent les intendants de justice, de police et des finances ces intendants ont été supprimés avec la Révolution La tendance s'est renforcée avec l'avènement le 10 aout 1972 de la Commune insurrectionnelle et la création de l'institution préfectorale en 1800. [...]
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