Selon l'Assemblée nationale, « la décentralisation vise à donner aux collectivités locales des compétences propres, distinctes de celles de l'État, à faire élire leurs autorités par la population et à assurer ainsi un meilleur équilibre des pouvoirs sur l'ensemble du territoire. La décentralisation rapproche le processus de décision des citoyens, favorisant l'émergence d'une démocratie de proximité ». Ce sont les lois Defferre de 1982 qui sont les premières à instaurer véritablement une décentralisation à la France. En effet, il y avait avant 1982 assez peu d'autonomie entre les départements et l'État, car la France souhaitait rester dans l'optique d'une « République, une et indivisible ». Ces lois vont dans le sens d'une plus grande autonomie des collectivités territoriales – circonscriptions administratives de l'État dotées d'une personnalité morale et disposant d'une certaine autonomie de gestion.
[...] On compte en France exactement 101 départements, dont 5 d'outre-mer, à savoir la Guadeloupe, la Martinique, la Réunion, la Guyane et Mayotte depuis le 31 mars 2011. C'est l'article 72 de la Constitution qui garantit l'existence du département en tant que collectivité territoriale, et qui en définit les compétences : les collectivités territoriales de la République sont les communes, les départements, les régions [ Elles ont vocation à prendre les décisions pour l'ensemble des compétences qui peuvent le mieux être mises en œuvre à leur échelon Ainsi, les départements s'intègrent dans le processus de décentralisation, tout comme les communes et les régions. [...]
[...] Le 7 septembre 1789, Sieyès propose l'élaboration d'un plan de réorganisation administrative de la France à l'Assemblée nationale, projet purement géométrique qui diviserait le territoire en 80 départements carrés à nouveau divisés en 9 communes carrées encore divisées en 9 cantons. Paris formerait un 81e département et serait ainsi traité à part. Le 11 novembre 1789, l'Assemblée adopte ce découpage, et c'est le décret du 22 décembre 1789 qui applique ce découpage. Quatre-vingt-trois départements sont alors créés, le 4 mars 1790. [...]
[...] En France, les départements s'inscrivent dans ce processus de décentralisation. En effet, le département est une fraction du territoire, et il constitue une circonscription administrative pour les services de l'État, ainsi qu'une collectivité territoriale et non plus collectivité locale depuis la révision constitutionnelle du 28 mars 2003. Autrement dit, le département cumule les statuts d'organe déconcentré, représentant l'État, et géré par un préfet, et de collectivité territoriale. C'est une loi du 10 août 1871 qui donne au département ce statut de collectivité territoriale et qui lui fournit un conseil général et un président du conseil général. [...]
[...] Ce texte prévoit aussi la mise en place de conseillers territoriaux, qui devraient siéger dans les conseils du département et de la région, car il y a trop de conseillers généraux et régionaux. Ceci pour diminuer les élus des départements et des régions. Avec un seul type d'élus, on peut espérer à terme une fusion en un corps politique commun. Le département reste encore trop important dans l'administration française pour être supprimé. Mais beaucoup pensent qu'il s'agit d'un échelon dépassé, et que pour arriver à une simplification de l'aménagement administratif, il faudra au moins restreindre leur nombre et redessiner leurs frontières pour les faire fusionner. [...]
[...] Le département, une circonscription désuète ? Le département s'oppose à la région ce qui peut amener à se demander s'il n'est pas voué à disparaître A. Le département face à la région : On constate en effet depuis plusieurs années que la multiplication des échelons entraîne une certaine confusion dans l'aménagement de la France. Certaines fonctions se superposent, entraînant une lourdeur des procédures, et notamment un double emploi du département et de la région. Ces derniers ont parfois les mêmes compétences dans les mêmes domaines, ce qui les éloigne finalement des citoyens. [...]
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