Corps unique à vocation interministérielle relevant du premier ministre, les administrateurs civils sont classés dans la catégorie A, prévue à l'article 29 de la loi du 11 janvier 1984.
Par le décret nº 99-945 du 16 novembre 1999 modifié portant statut particulier du corps des administrateurs civils (consolidé par le décret nº2005-1569 du 16 décembre 2005), le gouvernement Jospin, à l'initiative du ministre de la Fonction publique, Christian Jacob, a entériné la modification du statut particulier du corps des administrateurs civils et des commissions administratives paritaires interministérielles et des commissions administratives paritaires ministérielles compétentes à l'égard du corps des administrateurs civils.
La modification des statuts du corps des administrateurs civils intervient dans le cadre de nouvelles orientations en matière de promotion professionnelle dans la fonction publique, notamment au sein de l'encadrement supérieur. Par ce décret de 2005, le gouvernement facilite le recours à la procédure de recrutement par le « tour extérieur » (ouverte aux fonctionnaires justifiant de huit années de services effectifs dans un corps ou sur un emploi de catégorie A ou assimilé, notamment dans un corps de services déconcentrés). La limite d'âge maximal, supprimée, n'empêche désormais plus aux candidats de plus de 50 ans de se présenter – les aspirants administrateurs civils devant toujours être âgés de plus de 35 ans, cependant. Cette modification permet une prise en compte accrue de l'expérience professionnelle des fonctionnaires aspirant à l'entrée dans le corps des administrateurs civils.
[...] Les administrateurs civils se distinguent par des compétences propres au métier d'encadrement dans la fonction publique qui en font un corps à part. Ainsi sa capacité à l'animation d'équipes, l'aptitude à la délégation et à la responsabilisation, le sens de l'imagination et de l'innovation administrative sont pour lui des qualités déterminantes pour mener efficacement ses tâches à terme. Des compétences généralistes spécifiques avec une forte dimension management public Des compétences larges propres à une formation généraliste et une expertise poussée dans le domaine du management. [...]
[...] une mission générale d'encadrement et de conception des politiques publiques Généralement, l'administrateur civil considère son métier comme celui d'un généraliste, présentant une diversité de compétences techniques ouvrant capacité à occuper des postes d'encadrement supérieur. L'administrateur civil exerce principalement des fonctions de direction et d'encadrement. Cependant cette fonction peut varier, au niveau ministériel avec des différences importantes entre directions, et au niveau administration centrale/déconcentrée où la finalité fonctionnelle est différente. Son activité le conduit le plus souvent à assumer la direction, l'encadrement et la coordination de services et de collaborateurs, même lors de sa première prise de poste. [...]
[...] La spécificité des administrateurs tient à leur caractère généraliste qui les différencie des autres corps de l'État, et qui les différencie également d'autres fonctions publiques européennes et constitue une spécificité française. L'administrateur civil est amené à encadrer plusieurs collaborateurs, ce qui passe par une réelle capacité d'écoute et une aptitude à gérer les conflits, en plus d'une capacité à l'autorité à la coordination, la communication et enfin une disponibilité importante envers son équipe. La personnalisation de la direction d'équipe est fondée, avant tout, sur la connaissance approfondie de chacun de ses membres. [...]
[...] Les administrateurs civils se situent aux 2 niveaux, en administration centrale ils occupent les postes clés de direction au niveau de la conception des politiques publiques. Dans le cadre de la pratique de l'alternance centrale/territoriale, les administrateurs civils occupent également des postes territoriaux au sein desquels les fonctions de coordination des services locaux de l'État, même si la pratique n'est pas toujours possible, en l'absence de réseau déconcentré dans un ministère. Ils deviennent ainsi aptes à s'ouvrir à un grand nombre de problématiques publiques dans les domaines les plus divers de l'activité administrative locale (sécurité, protection des populations, santé, environnement Ce savoir-faire s'appuie désormais sur des modes d'action rénovés : délégations interservices, déconcentration des décisions relatives à la présence des services publics sur le territoire et aux investissements civils de l'État, dialogue avec les collectivités territoriales pour organiser les synergies. [...]
[...] La carrière des membres du corps s'organise en deux grades, répartis en trois classes : administrateur civil (la 2ème classe comprend sept échelons, la 1ère classe en comprend six), ou administrateur civil hors classe (comprenant sept échelons). Par statut, les administrateurs civils doivent accomplir, après deux années au moins de services effectifs dans l'administration à laquelle ils ont été affectés, une période de mobilité dont la durée est fixée à deux ans, mais qui peut être prolongée jusqu'à quatre ans (à condition d'être autorisée par le ministre). [...]
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