L'histoire de l'administration moderne au Japon remonte à la « Restauration Meiji » qui inaugure, en 1867, le nouveau régime impérial.
Le gouvernement dut se résoudre à continuer la politique d'ouverture sur le monde extérieur préconisée par l'ancien régime du « shôgunat » - mais en fait posée par les puissances occidentales - tout en sauvegardant son indépendance et son unité. Dans cette situation, il mena une politique réformatrice consistant à supprimer le système féodal et à poursuivre la modernisation du pays, c'est-à-dire occidentalisation, tant sur le plan des institutions qu'au niveau des idées, de l'industrie, des moeurs, etc. On disait volontiers à l'époque qu'il fallait « sortir de l'Asie et entrer dans l'Europe ». Et, pendant plus d'un siècle, l'occidentalisation allait être l'idéologie officielle du Japon, même si celle-ci connut, à certains moments, des à-coups (...)
[...] Enfin, la Constitution de 1946 a rejeté le principe de l'indépendance de l'administration à l'égard de la juridiction me et la juridiction administrative a été abolie. De ce fait, toutes les activités de l'administration sont en principe soumises au contrôle des tribunaux judiciaires, essentiellement par la voie du recours en annulation ou du recours en indemnité, ou en cas de question préjudicielle à l'occasion de toute procédure civile ou pénale. Les statistiques en matière de contentieux administratif sont certes décevantes, mais le contrôle judiciaire joue néanmoins un rôle indispensable pour censurer les excès et abus de pouvoir de l'administration et protéger ainsi les droits individuels. [...]
[...] Compte tenu de la pérennité de l'administration d'avant-guerre, on peut se demander s'il ne convient pas d'appliquer au Japon la formule avancée en 1924 par Otto Mayer après la chute de la monarchie allemande : le droit constitutionnel change, mais le droit administratif demeure Un autre apport de la Constitution de 1946 est la garantie d'une administration locale autonome et démocratique (articles 92 à 94). D'abord, la structure même de l'administration locale, avec ses départements et ses communes, reste inchangée. [...]
[...] Mais les inégalités et les difficultés dans l'application de la fiscalité contre certains secteurs de l'économie demeurent. [...]
[...] Certes, les principes constitutionnels régissant l'administration ont subi des modifications. D'abord, la Constitution rejette le principe monarchique, en proclamant, dans son préambule, que le pouvoir souverain appartient au peuple et que le gouvernement est le mandat sacré du peuple Ce qui aboutit, en second lieu, à affirmer le principe de la primauté du parlement, représentant du peuple, avec notamment la reconnaissance formelle de la responsabilité ministérielle devant les chambres, en particulier la Chambre des représentants (articles 66 et 69). De la prépondérance parlementaire, résulte, en troisième lieu, le renforcement de sa fonction normative. [...]
[...] Naturellement, le parlement et le part; majoritaire - le parti libéral démocrate (PLD) de 1955 à 1993 - ont leur mot à dire. Mais les travaux fondamentaux sont toujours menés par les ministères concernés. En somme, la société japonaise dépend largement de l'administration. Cependant, il importe de tenir compte d'éléments nouveaux d'appréciation. Si l'on considère en effet que les objectifs d'un développement économique quantitatif ont été généralement atteints, le besoin d'une administration uniforme et puissante n'est plus aussi évident. L'on a tendance à considérer l'administration traditionnelle comme étant trop interventionniste, trop centralisée, pas assez ouverte ou démocratique. [...]
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