On peut tout d'abord s'arrêter au mot « urbanisme ». Il paraît multiséculaire.
Le mot est un mot extrêmement récent, employé pour la première fois autour de 1910. Cette date mérite qu'on s'y attache. Le phénomène urbain et sa science sont largement antérieurs.
La création d'un mot traduit la nécessité de recréer des connaissances antérieures. Cette période est une période charnière entre une conception ancienne reposant sur l'absence de logique générale de l'urbanisation et l'existence de logiques spéciales. On ne les envisageait pas comme un ensemble. Dès 1910, on voit apparaître l'idée que tout ce qui a à voir à l'organisation de la ville doit s'envisager de manière coordonnée, que les transports, le développement de l'urbanisation, l'assainissement, les règlements de police etc. doivent être envisagés de manière globale pour répondre à de nouveaux enjeux. L'expansion urbaine a été considérable à cette époque, les problématiques sociales également. On réenvisage alors les disciplines anciennes pour résoudre ces problèmes.
On verra se développer des réflexions d'urbanisme assez différentes dans les États. Aux USA, elles sont essentiellement une problématique de définition de zones. En Allemagne, on va développer des réseaux de contraintes réglementaires, sociales, très fortes, avec une proéminence de l'action de l'État et de la police administrative. En France, on va avoir une réflexion posée sur deux piliers essentiels :
- le très fort développement des sciences sociales ; les réflexions sur urbanisme sont portées par le Musée Social, qui s'interroge sur ce point.
- le pilier propriétariste : le droit est marqué par une forte composante technocratique. Le droit de l'urbanisme français a été marqué par les vieilles logiques du XIX siècle, celles du Code civil, et notamment par la notion de propriété. On met presque 40 ans à arriver à régler un problème majeur, « qui doit supporter le coût des contraintes d'urbanisme ? ». C'est pendant le régime de Vichy que l'on parviendra à s'extraire de la gande propriétariste et que l'on arrivera à développer des instruments efficaces.
[...] On peut également citer la place des Vosges, dans le Marais. Il s'agit d'un projet royal mais entièrement financé par la vente des appartements On retrouve ce modèle dans des espaces qui existent encore, mais cela est moins flagrant. On peut enfin citer la place Vendôme. Seule la place de la Concorde a été financée par le Roi, mais le projet n'a pas été achevé. - Versailles : le transfert du pouvoir royal de Paris à Versailles répond à des objectifs politiques évidents, mais il y a également un aspect urbanistique. [...]
[...] Cette idée sera à la source de tout l'urbanisme jusque dans les années 1950-1960. L'urbanisme romain a opéré cette régularisation du modèle par deux mécanismes : la transposition du plan. la transposition des échelles du plans : la ville romaine est reproduite géométriquement. Ces plans romains ont marqué d'une manière durable les territoires qui en ont été frappés. On peut prendre l'exemple du développement de la ville romaine de Lutèce : on va avoir un développement des fonctions urbaines de la manière la plus classique qu'il soit. [...]
[...] Cela reste un urbanisme archaïque, pas encore planificateur. Cet urbanisme pense plutôt en terme de lotissements que de conception générale de la ville. Exemple : Avenue de l'Opéra. Il raisonne en projets modulaires. Le mot urbanisme est né sous la plume d'une université suisse : Clerget. Ce mot n'est pas né dans le sens que nous lui connaissons, on se rend compte que le premier à utiliser ce mot est Vachier de la Pouge dont l'apport à la théorie des idées tient au fait que c'est l'un des penseurs les plus radicaux de l'école française. [...]
[...] - problématique de la captation de la rente foncière. On va essayer de créer dans les années 1960 un mécanisme pour tenter d'échapper à la spéculation foncière : les ZAD (zone d'aménagement différée). Ce sont des zones dans lesquelles la puissance publique va avoir un projet futur et pour cela elle fige dans cette zone toutes les capacités de constructions ce qui effondre la valeur des terrains. Cela permet à la ville de racheter par la suite les terrains à un prix modeste. [...]
[...] On met presque 40 ans à arriver à régler un problème majeur, qui doit supporter le coût des contraintes d'urbanisme ? C'est pendant le régime de Vichy que l'on parviendra à s'extraire de la gande propriétariste et que l'on arrivera à développer des instruments efficaces. On étudiera ainsi l'histoire de l'urbanisme depuis l'Antiquité. L'Antiquité romaine : Le pouvoir romain doit se comprendre au travers de quatre ou cinq éléments : L'urbanisme romain fait le départ entre la notion d'espace public et celle d'espace privé. [...]
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