L'histoire de l'administration en tant que discipline à part entière est au fond quelque chose d'assez récent alors que l'administration existe depuis longtemps. On ne la trouve que dans les années 60-70. L'histoire date de l'invention de l'écriture (3 000 ans avant J-C). L'histoire est vieille de 5000 ans.
Là où il y a une société, il y a une administration. Ce qui peut être intéressant c'est justement de faire la part des choses et de distinguer au fond ce que les chercheurs, les doctrinaires ont mis en valeur à savoir l'institution et la distinguer du phénomène administratif, à savoir les modalités réelles de l'activité administrative.
[...] Cet espace administratif qui est toujours le nôtre est né de cette idéologie unitaire. Un certain nombre de voix se sont élevées sur la crainte d'une départementalisation à outrance. L'idée des opposants est que cette départementalisation enterre l'unité naturelle des provinces. L'autre raison était que des villes comme Paris ou comme Lyon ne prennent trop d'importance et ne soient dangereuses. Mais ces opposants étaient trop minoritaires, leurs voix se perdirent. À partir du 9 juillet 1789, les États généraux se sont autoproclamés Assemblée nationale et elle s'octroie, parce qu'elle est représentante de la Nation et parce que la Nation est souveraine, le droit de rédiger une Constitution. [...]
[...] Il continue de Parler au nom du Roi lors des séances du lit de Justice lorsque le Roi ne daigne pas venir. Il contrôle l'enrôlement des officiers et il garde aussi la haute main dans les formations contentieuses du Conseil d'en Haut (des ministres) même s'il n'est plus ministre d'État ; Le Roi lui laisse la direction de la librairie avec la censure. Il est un dernier domaine dans lequel le chancelier intervient. C'est le rôle du chancelier lors des réunions des États généraux. L'usage s'est installé depuis 1302 (début 14ème siècle). [...]
[...] Ce que l'on constate c'est que cette aspiration à l'égalité, surtout en période de crise, favorise évidemment toujours plus d'administration puisque c'est l'État qui doit être le maitre d'œuvre. Seulement, si plus d'égalitarisme équivaut à plus d'interventions de l'État, alors cet égalitarisme s'oppose aux libertés individuelles dans la mesure où l'intervention de l'État est considérée, est ressentie, est vécue comme un frein à ces libertés, voire pour certains comme un destructeur de ces libertés. D'ailleurs, le couple liberté/égalité est toujours au bord du divorce. [...]
[...] Au niveau de l'État, Colbert dirige et surveille l'exécution de toutes les opérations budgétaires. Ajouté à cela, outre la charge de contrôleur des finances, il était aussi secrétaire d'État à la maison du Roi, à la marine, à la guerre, etc. Finalement, l'administration de Colbert s'étendait à quasiment tous les domaines Le colbertisme Ce qui est intéressant à souligner c'est que tout de suite, dès qu'il entre au service du Roi et de la Royauté, Colbert va rédiger et présenter au Roi ce qu'on appelle le Mémoire sur le commerce. [...]
[...] Effectivement, la réalisation du cadastre lancée à partir de 1807 va continuer sous le Premier Empire, va ensuite continuer sous la Restauration, va ensuite continuer sous la 2ème République et va enfin se terminer sous le Second Empire. Cela permet au passage de souligner la prise en main par l'administration d'une décision émanant du politique. Et le cadastre napoléonien va rester en vigueur jusqu'en 1930. En effet, une loi de 1930 va imposer une révision cadastrale. D'ailleurs elle a suscité à l'époque un certain nombre de controverses. [...]
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