Le 25 mars 1852, Napoléon III adopte un décret où figure la célèbre formule : « on peut gouverner de loin mais on n'administre bien que de près, qu'en conséquence autant il importe de centraliser l'action gouvernementale de l'Etat, autant il est nécessaire de décentraliser l'action administrative ». Bien qu'il contienne le mot « décentralisation », ce décret initie en fait une politique de déconcentration des pouvoirs qui correspond à un transfert des compétences à des agents ou organismes locaux appartenant à l'administration d'Etat (...)
[...] Il s'agît uniquement d'un contrôle de légalité et non d'opportunité. La décentralisation et la déconcentration sont donc deux concepts différents qui s'opposent sur plusieurs points, mais on peut aussi voir qu'ils ne sont pas aussi dissociables. II- Décentralisation et déconcentration : deux notions complémentaires deux principes qui se complètent Nous pouvons voir dans cette partie que, loin d'être contradictoires, les deux formes d'administration que sont la décentralisation et la déconcentration se complètent au lieu de s'opposer. La déconcentration cherche à améliorer l'efficacité et la rapidité de l'action de l'Etat et la décentralisation tend à rapprocher le processus de décision des citoyens et favorise ainsi la démocratie de proximité. [...]
[...] La IIIème République, elle, va s'efforcer de développer une décentralisation modérée avec notamment la Charte départementale du 10 août 1871, qui va reconnaître le principe des libertés locales, et la loi du 5 avril 1884, qui va attribuer une clause générale de compétences aux communes. La déconcentration va alors passer au second plan pour être ensuite au cœur de l'organisation de l'Etat vichyste en renforçant le rôle des préfets. par leurs formes Ensuite, nous pouvons voir que la décentralisation et la déconcentration se différencient très nettement par leurs formes. [...]
[...] En effet, la déconcentration n'est qu'un aménagement purement technique de la centralisation administrative. Les pouvoirs administratifs sont alors confiés à des représentants locaux (préfets) qui les exercent au nom de l'autorité centrale. Il n'y a donc aucune autonomie puisqu'ils sont toujours soumis à l'autorité de l'Etat. La décentralisation se caractérise, elle, par une autonomie administrative puisque la personnalité juridique est attribuée aux collectivités territoriales, dans le cadre de la décentralisation territoriale, ou aux organismes spécialisés comme les établissements publics pour la décentralisation fonctionnelle. [...]
[...] En effet, dans le cas contraire, aucun dialogue ne serait possible entre les élus, qui déteignent les nouvelles compétences décentralisées, et les fonctionnaires, chargés de veiller à l'application des principes du service public. Enfin, on peut remarquer que la déconcentration constitue un encadrement vigilant de la décentralisation, par le biais des agents de l'Etat. Cela permet ainsi de garantir l'autorité de l'Etat central. D'une certaine manière on peut donc en conclure que la déconcentration est un support pour décentraliser. Conclusion L'organisation administrative de la France constitue donc un système particulier où se super positionnent et s'équilibrent deux formes d'administration distinctes sans briser l'unité de l'Etat. [...]
[...] Dissertation : Décentralisation ou déconcentration ? Introduction Le 25 mars 1852, Napoléon III adopte un décret où figure la célèbre formule : on peut gouverner de loin mais on n'administre bien que de près, qu'en conséquence autant il importe de centraliser l'action gouvernementale de l'Etat, autant il est nécessaire de décentraliser l'action administrative Bien qu'il contienne le mot décentralisation ce décret initie en fait une politique de déconcentration des pouvoirs qui correspond à un transfert des compétences à des agents ou organismes locaux appartenant à l'administration d'Etat . [...]
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