Conséquences de la politisation de la fonction publique, hauts fonctionnaires, nomination politique, agent des services, recrutement sur concours, haute administration, intérêt général, fiche technique
La question de la politisation de la fonction publique renvoie notamment aux questions de neutralité et d'impartialité de l'administration. Les agents y occupent une place délicate en ce qu'ils doivent à la fois lutter contre l'idée d'une politisation de la fonction publique et ne pas accréditer son existence pour autant. La politisation se constate principalement lors des changements de majorité et par le biais des emplois à la décision du gouvernement. En effet, un changement de majorité s'accompagne plus ou moins fortement d'un remplacement des hauts fonctionnaires.
[...] Cela engendre une remise en cause de la conception de la fonction publique. I. Conséquences globales Il existe quatre conséquences globales majeures dues aux nominations politiques : - Une atténuation du critère de compétence Le fait de prendre en compte l'engagement politique tend à diminuer l'attachement au critère de compétence, à la qualité professionnelle. - Un phénomène de perpétuation Le haut fonctionnaire nommé pour des motifs politiques aurait tendance à reproduire le phénomène aux échelons inférieurs, il s'entourera ainsi de collaborateurs choisis sur les mêmes critères. [...]
[...] Les conséquences de la politisation de la fonction publique La question de la politisation de la fonction publique renvoie notamment aux questions de neutralité et d'impartialité de l'administration. Les agents y occupent une place délicate en ce qu'ils doivent à la fois lutter contre l'idée d'une politisation de la fonction publique et ne pas accréditer son existence pour autant. La politisation se constate principalement lors des changements de majorité et par le biais des emplois à la décision du gouvernement. [...]
[...] Cela influe donc sur la vie des services, sur leur fonctionnement et leur efficacité. III. Conséquences sur les usagers Lorsque les usagers prennent conscience de la proximité entre les organes politiques et les services de l'État, qu'ils ont nombre de leurs membres en commun, leur perception de l'administration va en se dégradant. En effet, les usagers se font peu à peu à l'idée que l'administration est politisée et que les hautes fonctions publiques en particulier sont entrées dans le jeu politique. [...]
[...] Mais avec la politisation, cet aspect positif tend à disparaître. Les usagers perdent confiance en l'administration en sachant que les décisions peuvent être orientées, motivées politiquement et que de ce fait cela impacterait sur la neutralité et l'égalité entre l'usager. Ainsi, lorsque l'ampleur de la politisation est limitée et que le phénomène demeure assez restreint, l'impact est relativement faible et superficiel. Cependant, si le phénomène prend de l'importance, les intérêts catégoriels tendraient alors à se substituer à la primauté de l'intérêt général. [...]
[...] Les fonctionnaires sont tenus de choisir la politique que la hiérarchie veut voir appliquer et non appliquer la politique de leur choix. Pour qu'ils puissent mettre en œuvre du mieux qu'ils peuvent les instructions du ministre, il faut que celles-ci soient suffisamment claires. De plus, les ministres doivent sanctionner les fonctionnaires qui font prévaloir leur attachement politique sur les devoirs de leur charge. Cette méthode devrait être appliquée de haut en bas de la hiérarchie pour évacuer toute politisation trop intempestive et faire primer l'intérêt général. [...]
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