Pour expliquer la déconcentration, on dit que “c'est le même marteau qui frappe, mais on en a raccourci le manche”, car c'est un représentant de l'Etat qui est en charge, au contraire de la décentralisation. Toute administration agissant au nom de l'Etat est censée être située dans une pyramide au sommet de laquelle se trouve un politique. Mais le schéma échappe parfois à ce modèle théorique, à cause de ce qu'on appelle l'éclatement de l'administration. Il existe au sein des autorités centrales et au sein des relais locaux, qui viennent relayer l'administration centrale sur un territoire.
Depuis le début des années 1980, il existe un consensus pour limiter le rôle des administrations centrales. L'idée généralement défendue est de dire que les administrations centrales doivent garder leurs compétences d'impulsion, et déléguer leurs compétences d'exécution. Cela se rattache au principe de subsidiarité, qui suppose que tout ce qui est local est supérieur à ce qui est central. Il faut séparer les administrations traditionnelles et les administrations spécialisées.
[...] Il y a enfin des administrations spécialisées autonomes ou quasi indépendantes, construites sur le modèle anglais. On parle aujourd'hui d'agence ou d'AAI, mais on parlait originellement de quangos (organisation non gouvernementale quasi autonome). Il a ensuite dérivé car on parlait d'organisme public non ministériel. Il s'agissait de placer à côté du gouvernement des organismes qui étaient chargés d'exécuter certaines missions de façon autonome. Ce modèle a ensuite évolué vers l'agence, qui consiste à créer autant de satellites que de missions générales ou ponctuelles, on va individualiser les politiques publiques. [...]
[...] L'art et 72-1 C. parlent du “représentant de l'Etat”, qui doit assurer l'exécution des lois, maintenir l'ordre public, assurer diverses tâches administratives et surtout opérer le contrôle de légalité des actes administratifs décentralisés. On retrouve ce système dans la plupart des pays européens, mais certaines particularités sont à mentionner, du fait d'éléments historiques ou culturels L'Italie L'administration préfectorale a été élaborée directement sous l'influence du modèle napoléonien. A l'origine, le préfet a des pouvoirs très forts, car il n'y avait pas comme en France un Président du Conseil et un ministre de l'Intérieur. [...]
[...] T. II, Administrations locales Association pour la diffusion de la pensée française / 1967 Les Superstructures des administrations centrales Institut français des sciences administratives. [...]
[...] L'autorité préfectorale espagnole est très inspirée du préfet napoléonien, mais cet emprunt n'a jamais signifié une identité entre les deux figures. La fonction préfectorale en Espagne a très vite tourné au service des régimes autoritaires, elle est donc assez mal connotée dans ce pays. La Constitution libérale de Cadix de 1812 avait conçu des institutions assez modernes dont le préfet, qu'elle nomme chef politique. Il est chargé d'exécuter les décisions prises au niveau central et de contrôler les pouvoirs locaux. Très vite, le régime prend une allure autoritaire et les préfets deviennent le bras armé du régime. [...]
[...] Les Administrations traditionnelles Elles incarnent l'Administration centrale et sont directement rattachées au gouvernement. En général, les Administrations centrales sont placées sous l'autorité d'un ministre et sont organisées en ministère, en corps ou en départements ministériels. Au-delà de cette apparence commune, on trouve quelques variations, comme par exemple le nombre de ministères. En principe, ce sont les services administratifs du chef de gouvernement qui coordonnent l'activité gouvernementale et préparent le Conseil des ministres. La variable juridique, c'est que selon les droits, on va prévoir une structure administrative plus ou moins étoffée. [...]
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