Le vocable administration a deux sens. D'une part, l'administration est un ensemble de personnes morales de droit public telles que l'Etat, les communes, les établissements publics ainsi que des administrations en elles-mêmes comme, par exemple, l'administration fiscale, de l'Education Nationale.
D'autre part, l'administration est également une activité de gestion. En effet, administrer c'est exercer une activité de gestion.
Or, la gestion des affaires publiques est soumise à un régime spécifique car il est des manières particulières pour gérer ce qui appartient à la collectivité, manières différentes de celles de la gestion des affaires privées, qui supposent différents moyens.
Tout d'abord, des moyens humains (l'ensemble des agents publics qu'ils soient recrutés sur la base contractuelle ou sur le principe du concours); ensuite des moyens matériels (meubles et immeubles nécessaires à l'action administrative); enfin des moyens juridiques par le biais du contrat ou de l'acte administratif unilatéral.
Lorsque l'administration édicte des actes administratifs unilatéraux, elle exerce un pouvoir. En effet, la manifestation du pouvoir est l'unilatéralité tandis que la figure juridique contraire est la relation contractuelle.
Mais lorsque l'administration décide, elle exerce un pouvoir d'exécution qui est subordonné. Ainsi, comme l'a dit Chapus, « Administrer, c'est exercer des compétences subordonnées. ».
Dès lors, tout acte administratif est nécessairement subordonné à une norme qui lui est supérieure et extérieure. Le texte donne à la fois la compétence et la limite.
Le droit administratif est un ensemble de normes juridiques édictées dans le but de satisfaire l'intérêt général et de respecter l'Etat de droit c'est à dire d'assurer un régime politique où chaque citoyen est soumis aux mêmes droits et obligations afin de respecter l'égalité de tous.
Aujourd'hui, le droit doit être respecté par l'ensemble des sujets de droit c'est à dire par l'ensemble des personnes privées comme morales et c'est le juge, administratif ou judiciaire, qui veille à ce respect.
Lorsque le juge administratif intervient, c'est notamment pour vérifier le respect par les personnes morales de droit public du droit qui est le droit administratif (même si on se réfère au droit civil lorsque l'administration se comporte comme une personne privée).
Les normes juridiques qu'il applique sont diverses : il peut s'agir de la loi, de la Constitution Française, des normes communautaires ou internationales ou encore des principes énoncés par le juge administratif. En effet, le Conseil d'Etat a joué un rôle primordial dans la construction du système juridique administratif.
Le droit administratif est né en France et il régit l'ensemble de l'action de l'administration. Notamment, il garantit tous les citoyens contre un pouvoir administratif qui pourrait être arbitraire. En somme, c'est le droit administratif qui, en obligeant l'administration à s'y soumettre garantit la subordination de l'administration au droit administratif.
Quelle que soit la forme d'action, l'administration est toujours limitée dans son pouvoir. Ainsi, il convient de se demander dans quelle mesure l'administration doit, dons son action, se soumettre au droit et quelles sont les normes qui limitent son pouvoir, qu'elles soient jurisprudentielles ou légales ?
Dès lors, il apparaît que si l'administration est en permanence soumise au droit (I), elle peut parfois s'en affranchir (II).
[...] Quelle que soit la forme d'action, l'administration est toujours limitée dans son pouvoir. Ainsi, il convient de se demander dans quelle mesure l'administration doit, dons son action, se soumettre au droit et quelles sont les normes qui limitent son pouvoir, qu'elles soient jurisprudentielles ou légales ? Dès lors, il apparaît que si l'administration est en permanence soumise au droit elle peut parfois s'en affranchir (II). L'administration soumise au droit Alors que l'action administrative est limitée par la grande variété des normes de soumission si elle déroge aux limites de pouvoir qui lui sont imposées, ses actes seront censurés La variété des normes de soumission La principale norme de soumission de l'administration est la loi. [...]
[...] Également, l'administration est soumise aux traités internationaux et aux normes communautaires. Les traités internationaux sont depuis la Constitution de 1958 invocables par un administré à l'appui d'une demande en annulation d'un acte administratif contraire à ce traité. Pour être invocables, ils doivent être dotés d'effet direct en droit interne (stipulations suffisamment précises et créant des droits et obligations à l'égard des états mais aussi des sujets de droit), ils doivent être réciproquement appliqués par les parties et doivent être régulièrement ratifiés et publiés. [...]
[...] Les régimes d'exception ont des sources diverses. Tout d'abord, il existe deux régimes légaux d'exception qui sont l'état d'urgence et l'état de siège. Les deux régimes ont été institués par les lois et dans les deux cas, il s'agit d'étendre notablement les compétences de l'administration grâce à un décret du Président de la République. L'autorisation législative n'est nécessaire que si l'état d'urgence ou de siège est prolongé au-delà des douze jours. S'il s'agit d'un état de siège, celui-ci ne peut être déclaré qu'en cas de péril imminent résultant d'une guerre étrangère ou d'une insurrection à main armée. [...]
[...] Les autorités qui verront leurs pouvoirs étendus sont les autorités militaires. Mais lorsqu'il est question d'un état d'urgence, celui-ci résulte d'un péril imminent pour cause d'atteinte grave à l'ordre public ou d'évènements présentant le caractère de calamité publique. Dans ce cas, ce sont les autorités civiles (préfet et ministre de l'intérieur) qui bénéficient d'une étendue plus grande de leurs pouvoirs. Le préfet peut notamment établir le couvre feu, ordonner des perquisitions, prononcer des assignations à résidence, des interdictions de séjour ou mettre la presse sous contrôle. [...]
[...] En somme, la soumission est donc très large. La mise en œuvre du principe Lorsque l'administration s'affranchit du principe de légalité c'est-à- dire qu'elle édicte un acte non conforme à une des normes de soumission, son acte peut être censuré. Tout d'abord, un administré qui serait lésé par un acte administratif illégal peut exercer un recours administratif qui consiste à demander à l'administration elle-même de réformer ou de supprimer l'acte. Il peut alors exercer soit un recours gracieux (faire la demande à l'auteur de l'acte) soit un recours hiérarchique c'est à dire effectuer sa requête devant le supérieur hiérarchique de l'auteur de l'acte. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture