Commentaire d'arrêt du Conseil d'Etat de la société Eky de 1960, il démontre la valeur juridique de certaines normes à valeur constitutionnelle, le rappel de l'écran législatif.
[...] Commentaire d'arrêt société Eky 1960 La société Eky, société commerciale a présenté deux requêtes. La société Eky demande l'annulation des dispositions réglementaires du Code pénal prévoyant les peines de prison pour des contraventions. Un recours pour excès de pouvoir est formé par la société commerciale auprès du conseil d'Etat en 1er et dernier ressort sur les dispositions des articles R R 31 dernier alinéa, R 32 dernier alinéa et R alinéa et R 33 du code pénal édictées par le décret du 23 décembre 1958 ainsi que sur l'article 136 du code pénal édictées par l'ordonnance du 23 décembre 1958 qui violent les articles 8 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen et l'article 34 de la constitution de 1958. [...]
[...] Dès lors l'écran législatif disparaît: il n'y a plus de loi pour empêcher le contrôle de la constitutionnalité entre l'acte administratif et la constitution. A contrario, le conseil constitutionnel considère qu'une loi ne peut pas autoriser le pouvoir réglementaire à édicter des peines de prison en matière contraventionnelle sous peine d'inconstitutionnalité. [...]
[...] Le conseil d'Etat rend sa décision le 12 février 1960 et rejette les requêtes susvisées de la société Eky. Le juge administratif contrôle la constitutionnalité d'un acte administratif si une loi ne fait pas écran entre la constitution et l'acte administratif. Le juge reconnaît la nature réglementaire du décret au regard de l'article 37 de la constitution de 1958 et la conformité de l'article au regard des normes constitutionnelles. Il convient de démontrer la valeur juridique de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 et de son préambule de 1958 par suite le pouvoir du Conseil d'Etat pour contrôler la constitutionnalité d'un acte administratif (II). [...]
[...] En effet, outre une éventuelle interprétation de la loi pour éviter qu'elle n'apparaisse en contradiction trop immédiate avec la Constitution, le juge administratif ne tient pas compte de la loi, elle est considérée comme implicitement abrogée par les textes constitutionnels postérieurs. Dès lors Le conseil d'Etat opère donc un détournement de l'écran législatif. La juridiction ne devient pas juge de la constitutionnalité de la loi mais elle s'assure qu'elle est en vigeur ceci a été démontré dans un arret du Conseil d'Etat d'assemblée du 16 décembre 2005, syndicat national des huissiers de justice. Ainsi, la constitution l'emporte parce qu'elle est postérieure. [...]
[...] Le juge administratif est compétent pour contrôler les réglements autonomes. En l'espèce, dans l'arret Koné, le conseil d'Etat souligne la même solution établie sous l'empire des textes constitionnels précédents. Cette solution aurait pu être différente au regard des différents bouleversements intervenus avec la constitution de 1958 qui place les réglements autonomes à un niveau égal que la loi. Par ailleurs, dans cet arrêt Koné, le terme ordonnance organique est soulignée. Il est important de rappeler qu'une ordonnance organique . le juge administratif lui reconnaît un caractère législatif. [...]
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