droit administratif, acte administratif unilatéral, droit souple, article L 200-1 du Code des relations entre le public et le privé, droits et obligations, arrêt Caillol, arrêt Campbell et Fell, contrôle in concreto, arrêt Hardouin et Marie, arrêt Madame Remli, arrêt Boussouar, arrêt Payet, arrêt Planchenault, MOI Mesure d'Ordre Intérieur, recours pour excès de pouvoir, droits des détenus, circulaire du 5 janvier 2022, arrêt Notre-Dame du Kreisler, arrêt Ordre des avocats du Barreau de Paris, arrêt Duvigneres, arrêt GISTI, arrêt du 26 juillet 2018, article L 3126-2 du Code des relations entre le public et le privé
Condamné à seize ans de réclusion criminelle par la Cour d'assises de la Sarthe, Monsieur Luciani est, depuis 2020, détenu au centre de détention de Casabianda qui pratique un « mode de détention ouvert ».
Par une décision du 27 décembre 2021, le garde des Sceaux a décidé de le transférer au centre de détention de Salon-de-Provence et a confié l'exécution de cette mesure au directeur inter-régional des services pénitentiaires de Marseille.
À titre de transit, ce dernier a placé Monsieur Luciani à la maison d'arrêt de Marseille-Baumettes, le 15 janvier 2021.
Insatisfait de tels changements et considérant que ses droits ne sont pas respectés, il souhaite contester ces décisions.
Ainsi, il voudrait connaître les différents recours possibles et les chances de succès de ces derniers.
[...] Ce qui caractérise la présence du second critère, qui est la présence d'effets notables sur les droits et la situation des personnes concernées par l'acte, autres que les personnes chargées de le mettre en œuvre. Ainsi, de par la présence des deux critères de recours, l'impérativité et les effets notables, le recours contre la circulaire pour excès de pouvoir est possible. Si ce recours est bien envisagé par l'école Arago, il a de fortes chances de succès, au vu de la présence des deux critères nécessaires et des différentes jurisprudences les consacrant. [...]
[...] Le juge doit maintenant prendre en compte la nature de cette MOI (mesure d'ordre intérieur) et l'impact de cette dernière sur la situation des détenus, ainsi, certaines catégories de décisions peuvent maintenant être déférées aux juges. L'arrêt Boussouar rejette donc le recours du garde des Sceaux en matière de transfert de détenu d'une maison centrale à une maison d'arrêt, qui peut à présent faire l'objet d'un recours pour excès de pouvoir. En l'espèce, le garde des Sceaux a décidé d'affecter Monsieur Luciani, détenu dans le seul établissement pénitentiaire en France à pratiquer un « mode de détention ouvert », au centre de détention de Salon-de-Provence, mesure d'exécution qu'il a confiée au directeur inter-régional des services pénitentiaires de Marseille qui a donc pris une mesure d'ordre intérieur, en plaçant à titre de transit, Monsieur Luciani à la maison d'arrêt de Marseille-Baumettes. [...]
[...] En l'espèce, la circulaire du 5 janvier 2022 prise par le ministre de l'Éducation nationale impose aux directeurs d'établissement scolaire de suivre des dispositions venant mépriser les réformes précédentes qui priorisent le développement des activités périscolaires et extrascolaires. Ce qui caractérise la présence d'un critère impératif par l'apport d'une règle nouvelle contraire aux réformes préexistantes. De plus, cette circulaire impacte les élèves aux origines sociales les plus modestes, discriminés par un apprentissage des règles classiques du français beaucoup plus difficile, en général, selon les dernières études. [...]
[...] Dans ce cas, le juge peut généralement l'annuler pour incompétence de son auteur, le ministre ne disposant pas d'un pouvoir réglementaire. Le juge va par la suite approfondir son contrôle en vérifiant qu'aucune règle de droit n'est violée arrêt du Conseil d'État du 15 mai 1987, Ordre des avocats à la Cour de Paris. Cependant, la jurisprudence du Conseil a évolué en abandonnant cette distinction interprétative et réglementaire reposant sur le caractère décisoire qui n'était pas pertinent. Ainsi, la distinction entre circulaire impérative et circulaire non impérative est apparue avec l'arrêt Duvignères du 18 décembre 2002 où le juge avance le critère impératif pour pouvoir faire grief à la circulaire. [...]
[...] Cependant, avant cet article, la doctrine ne s'accordait pas entièrement sur la nature de cet acte administratif unilatéral. En effet, plusieurs juristes considéraient qu'un acte administratif était forcément décisoire en modifiant l'ordonnancement juridique par la création de droits et obligations. Néanmoins, certains actes administratifs unilatéraux ne sont pas créateurs de droits ni d'obligations et prennent la forme de lignes directrices ou de recommandations qu'il est possible de catégoriser comme appartenant au droit souple. Un droit qui ne peut donc faire grief, mais qui possède certaines exceptions à ce principe comme les actes administratifs non décisoires, consacrés par l'article L200-1 précédemment cité. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture