Florent Latrive, par ses articles et ses ouvrages, s'est rendu célèbre dans le débat contemporain autour de la propriété intellectuelle à l'heure des technologies numériques. Particulièrement, il milite en faveur de l'utilisation des logiciels libres et d'un retour à un équilibre sain entre protection des auteurs et des inventeurs et liberté d'accès à la culture. En ce sens, ses idées sont largement inspirées des travaux de Lawrence Lessig, professeur de droit à l'Université de Stanford et créateur de la licence Creative Commons (sous laquelle est d'ailleurs publié l'ouvrage de Florent Latrive).
"Du bon usage de la piraterie" se présente comme un ouvrage s'intéressant assez largement aux enjeux des batailles en cours autour de la propriété intellectuelle, qu'il s'agisse du droit d'auteur sur la musique ou les images, ou encore la brevetabilité des médicaments. Florent Latrive y plaide ainsi la conciliation entre le public et les créateurs, aujourd'hui divisés par les intermédiaires et producteurs.
En abordant le sujet sous de nombreuses perspectives (historique, philosophique, technique, juridique...), son auteur nous invite à remettre en cause le modèle économique et juridique actuel pour envisager des solutions qui permettraient une large diffusion culturelle auprès du public, tout en sauvegardant l'avenir des artistes, sans pour autant incriminer systématiquement les internautes, trop souvent cités comme uniques responsables des maux de l'industrie du divertissement.
[...] Qu'est-ce que la liberté ? [...]
[...] En effet, sous l'effet du lobbying et des pressions économiques des majors du disque et de la MPAA (Motion Picture Association of America) de Jack Valenti, les droits accordés aux auteurs n'ont cessé de s'allonger, par exemple en passant progressivement de 20 à 70 ans comme période de protection post mortem. En parallèle, ces acteurs se sont lancé dans une croisade contre ceux qu'ils considèrent comme les terroristes de la propriété intellectuelle : les pirates. Et les gouvernements ont suivi, puisque les lois françaises récentes (DADVSI et HADOPI) ne sont que des exemples d'un phénomène en développement rapide dans toutes les démocraties occidentales. [...]
[...] "Du bon usage de la piraterie culture libre, sciences ouvertes", Florent Latrive (2004) Florent Latrive est journaliste à Libération. Après avoir coédité Libres enfants du savoir numérique avec Olivier Blondeau (2000) et Pirates et flics du Net avec David Dufresne (2000), il a publié en 2004 son ouvrage principal à ce jour : Du bon usage de la piraterie culture libre, sciences ouvertes. Florent Latrive, par ses articles et ses ouvrages, s'est rendu célèbre dans le débat contemporain autour de la propriété intellectuelle à l'heure des technologies numériques. [...]
[...] La voiture, bien matériel s'il en est, est une possession rivale et excluable. Rivale signifie que l'utilisation du même bien par une autre personne prive le possesseur légitime de quelque chose ; en effet, si une autre personne utilise ma voiture à ma place, je suis privé de moyen de transport. Excluable signifie qu'il est techniquement possible d'exclure les individus autres que le possesseur légitime, afin d'éviter la rivalité précédemment énoncée ; c'est le cas de la voiture : il est possible de la fermer à clé. [...]
[...] son auteur nous invite à remettre en cause le modèle économique et juridique actuel pour envisager des solutions qui permettraient une large diffusion culturelle auprès du public, tout en sauvegardant l'avenir des artistes, sans pour autant incriminer systématiquement les internautes, trop souvent cités comme uniques responsables des maux de l'industrie du divertissement. Idées principales Dans les premières pages de son ouvrage, Florent Latrive nous remémore l'historique de la notion juridique de propriété intellectuelle. Particulièrement, il s'agit pour lui d'arriver à tirer au clair la distinction entre cette propriété dite intellectuelle, et la propriété matérielle, beaucoup plus ancienne. [...]
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