Conditions de brevetabilité, Organisation mondiale de la propriété industrielle, accords ADPIC, directive 98/44/CE, droit des brevets, Déclaration sur le génome humain, office régional, article 16-5 du Code civil, loi du 29 juillet 1994, loi du 6 juillet 1998, lois du 10 avril 1790
Par un jeu de balle entre les États-Unis et la France en matière de droit des brevets, un critère référentiel a été généré distinguant vie naturelle qui relève de la nature et vie artificielle qui relève de l'ingéniosité de l'Homme. Grâce à l'amélioration des savoirs, l'Homme a mis au point des procédés permettant de développer la vie naturelle en dehors de l'ordre de la nature. Par exemple la mise au point de techniques afin de copier l'insuline humaine en dehors du corps humain ; cette technique va permettre d'obtenir un brevet sur cette insuline artificielle. Le droit des brevets se doit donc d'encadrer les risques de dérives potentiels. Selon une définition épistémologique, le brevet est un contrat conclu entre l'inventeur et la société. En effet, alors que la révolution industrielle s'annonçait, le brevet apparaissait comme un puissant moteur du progrès social aboutissant à la création des premières lois sur la propriété industrielle.
[...] Par conséquent, les principes fondateurs concernant ce pendant du droit sont très imprégnés par l'esprit des Lumières. Il en ressort que l'inventeur doit pouvoir jouir des fruits de son invention sans freiner la diffusion de celle-ci et donc l'expansion du commerce et l'industrie. De ce principe découlent des impératifs au premier rang desquels on trouve la nécessité de concilier l'intérêt général et l'intérêt particulier. C'est par les lois du 10 avril 1790 votées par le Congrès américain et du 7 janvier 1970 adopté par l'Assemblée constituante que la protection des droits des inventeurs va être considérée comme étant un dû ; la société a l'obligation de les protéger. [...]
[...] Le caractère inventif quant à lui est un critère de non-évidence . On utilise le référentiel de l'homme de métier pour qui une invention ne doit pas découler, de manière évidente, de l'état de la technique (interprétation de l'OEB). Pour finir, l'application industrielle fait référence à ce que l'invention doit pouvoir être utilisée ou exploitée dans tout type d'industrie incluant les procédés techniques, employés en agriculture. Elle doit être réalisable et, en aucun cas, ne se limiter à l'énoncé d'un principe abstrait. [...]
[...] Le brevet est ainsi un titre national exclusivement délivré par les autorités territorialement compétentes, il faut déposer une demande dans chacun des pays que l'on souhaite pour une véritable protection. Ensuite, le Traité de Washington ou traité de coopération en matière de brevet adopté en 1970 par l'OMPI également, institue une procédure internationale unique pour le dépôt des brevets sans se prononcer sur les conditions de délivrance. On peut ici souligner deux difficultés à savoir un traitement national des brevets, mais une procédure internationale de demande des brevets, ainsi qu'une absence de description des conditions auxquelles le brevet peut être obtenu. [...]
[...] En général, le brevet est complexe et peut simultanément courir à travers les trois types de revendications. C'est la phase la plus importante où l'on entreprend des études permettant d'analyser la concurrence, le tissu économico financier ainsi que l'État dans lequel on dépose la demande de brevet afin de bien choisir quel type de revendication inclure. On peut citer l'exemple de la marque et du packaging Doliprane qui est le même partout dans le monde ; le laboratoire a tellement travaillé au niveau de l'ingénierie du brevet qu'aujourd'hui tout se passe comme s'il en était encore le titulaire. [...]
[...] Dans ce sens, l'article 4 de la Déclaration sur le génome humain de l'UNESCO dispose que le génome dans son état naturel ne peut donner lieu à des profits. De plus, le génome détaché spontanément (par exemple un cheveu) n'est pas une invention. En revanche si le génome est détaché de la personne, il cesse d'être dans son état naturel. Le critère de l'invention est ainsi donné par une action spécifique de l'homme qui tendrait à isoler ou à reproduire les gènes. Ce qu'on va breveter c'est la technique qui a permis l'isolation du gène ou le résultat de la technique (copie du gène). [...]
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