Pendant longtemps la recherche en criminologie s'est concentrée sur l'acte et l'auteur d'infraction, ignorant par la même un pan important du phénomène criminel : la victime.
La notion de victimologie est apparue au milieu du XXe siècle, c'est une science récente et encore mal connue.
La prise en considération des victimes au sens large a profondément été bouleversée au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Il est pour le moins surprenant que les chercheurs aient pu occulter durant de si longues décennies l'existence même de la victime, pour ne s'intéresser qu'aux infracteurs.
En ce qui concerne la notion de victime, c'est une notion extrêmement volatile, dont la définition reste assez variable. Dans les textes juridiques on cherche en vain une définition de la victime, qu'il s'agisse dune personne physique ou morale, d'une atteinte individuelle ou collective. Sans autre précision, la victime est synonyme de partie lésée, de plaignant, de personne ayant subi un préjudice, de partie civile.
[...] Dans de pareils cas l'attitude de la victime et presque toujours marquée d'une confiance exagérée qui la désarme face à l'auteur de l'acte commis contre elle. À cause de cette relation, la victime éventuelle ne voit en l'agresseur qu'une personne qui n'a pas lieu d'être soupçonnée ou d'être regardée avec méfiance. C'est ainsi que la relation entraîne la confiance qui va neutraliser la vigilance de la victime. De même il est important de souligner qu'un excès de méfiance nourrit la présomption vis-à-vis de l'agresseur que la victime se trouve plus vulnérable que d'autres personnes (vulnérabilité physique, possession d'argent ou de biens quelconque Le délinquant peut se trouver renforcé dans sa conviction que la personne qui se trouve exagérément confiante ferait une victime idéale. [...]
[...] Cette solution de principe s'explique aisément. Une infraction est incriminée ou punie pour protéger l'ordre social et si l'infraction est réalisée, l'ordre social a été troublé, bien que la victime ait consenti à l'infraction. La sauvegarde de l'ordre social ne dépend pas du consentement d'une seule personne. Toutefois, exceptionnellement, le consentement de la victime entraîne l'irresponsabilité de l'auteur de l'infraction. Il y a trois hypothèses : 1. Chaque fois que l'existence d'une infraction suppose l'existence d'une fraude étant l'absence de consentement de la victime. [...]
[...] Si l'on retient la période pendant laquelle l'individu est prédisposé à la victimisation à cause d'un certain trait ou d'une certaine qualité, nous pouvons diviser les prédispositions en : a. Prédispositions permanentes Elles vont rendre l'individu plus sujet à l'agression pendant toute sa vie. C'est le cas des prédispositions innées. b. Prédispositions temporaires Celles-ci ne vont pas durer toute la vie et ne vont prédisposer la personne que pendant une période plus ou moins longue (l'age ou la profession, par exemple) c. [...]
[...] Mais le bel élan qu'a connu la victimologie jusqu'à la fin des années 70 s'est vu brisé par le mouvement féministe dont les critiquent virulentes contre la théorie du rôle causal de la victime ont contribué à freiner considérablement cette victimologie de l'acte Elles ont contribué à souligner la confusion engendrée par le terme de responsabilité dans les recherches des victimologues. Ces critiques ont donc permis d'envisager des corrections afin de perfectionner la théorie. Cependant les critiques continuèrent et notamment celles concernant la mauvaise compréhension des concepts et des buts de la victimologie. [...]
[...] Soulignant que la psychologie des relations humaines dément ce procédé, il relève cinq espèces de rapports, ayant leur origine bio-psycho- sociale dans la personnalité de la victime : La victime totalement innocente ou victime idéale, c'est-à-dire inconsciente (l'enfant victime). La victime de moindre culpabilité, par ignorance. La femme qui pratique sur elle-même un avortement avec des moyens inappropriés et paie de sa vie son ignorance. La victime aussi coupable que l'infracteur. - le suicide par tirage au sort (sanctionné par certains codes pénaux) - le suicide rationnellement consenti - la victime d'euthanasie - les suicides de couple (amoureux désespérés, l'époux qui se tue pour ne pas survivre à son conjoint). La victime plus coupable que l'infracteur. [...]
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